KENYA : le congrès sur la sécurité de l’eau ouvre ses portes en avril 2020

Le Kenya va abriter un congrès sur la sécurité de l’eau à la fin du mois d’avril 2020. Cet évènement organisé par le gouvernement kenyan avec des partenaires locaux et internationaux servira de cadre d’échanges sur les politiques à mettre en œuvre afin garantir plus de sécurité concernant les ressources hydrauliques sur le continent.

La sécurité hydrique est la thématique qui va retenir l’attention des acteurs du secteur de l’eau à Nairobi, au Kenya du 27 au 30 avril 2020, dans le cadre du congrès africain sur la sécurité de l’eau. Pendant quatre jours, les experts du secteur de l’eau, venus de part et d’autre du continent et du monde entier, vont évoquer les politiques à mettre en œuvre pour limiter les risques liés à l’utilisation de l’eau sur le continent.
Parmi les objectifs que se sont fixés les organisateurs de ce congrès, l’on relève :


– le partage des meilleures pratiques concernant l’utilisation efficace des ressources hydrauliques afin d’améliorer la sécurité de l’eau dans et hors d’Afrique ;
– la réflexion sur les forces, les faiblesses ainsi que les leçons tirées du financement de l’eau en Afrique et dans le monde ;
– le développement d’outils qui permettront de renforcer les capacités des acteurs du secteur ;
– le lancement d’un programme de protection des ressources en eau en Afrique…
Pendant ce congrès, les participants profiteront de séances plénières, de visites de terrain et de rencontres BtoB. Par ailleurs, des séances de formation sur la gestion de l’eau vont également être offertes aux participants. Un salon de jeunes professionnels de l’eau est également prévu pour se tenir le 26 avril 2020, en prélude au congrès.
Ce rendez-vous international va rassembler des dirigeants, des responsables locaux, des responsables d’institutions financières internationales ainsi que les membres de la société civile. Enjeu de la rencontre : les mécanismes à mettre en œuvre afin de protéger les ressources du continent africain, menacées par le stress hydrique dans plusieurs localités. En 2050, la population africaine atteindra 2,5 milliards de personnes ce qui entrainera mécaniquement une augmentation de la demande en eau. Dans cinq ans, 25 des 48 pays du monde qui feront face à des pénuries d’eau pourraient être africains, ce qui représenterait près de 690 millions d’Africains qui pourraient être privés d’eau.
Le congrès est organisé par le gouvernement kenyan, en partenariat avec la Nairobi city water and Sewerage Company et The Nature conservancy (organisation de protection de l’environnement fondée aux États-Unis en 1951). Il se tient en prélude au 9e Forum mondial de l’eau qui se déroulera à Dakar au Sénégal en 2021.
Pour plus de détails sur cet évènement, vous pouvez suivre le lien suivant : https://www.nature.org/content/dam/tnc/nature/en/documents/Nairobi2020-FS-11.7.19.pdf ou encore contacter Simon Thuo via l’adresse suivante Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Luchelle Feukeng

 

SÉNÉGAL : Macky Sall ordonne la réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss

 

Par Boris Ngounou - Publié le 20 janvier 2020 / Modifié le 20 janvier 2020

Les ministres sénégalais de l’Hygiène publique et de l’Environnement vont s’accorder autour du projet de requalification de la décharge de Mbeubeuss. Ainsi en a décidé le président Macky Sall, lors du conseil des ministres tenu le 15 janvier 2020 à Dakar. Avec deux objectifs pour le président sénégalais : de calmer les tensions au tour du désastre écologique causé par l’une des plus grandes décharges à ciel ouvert dans le monde, et surtout, plus généralement, affirmer l’ambition de créer 10 000 emplois verts.

Le président sénégalais tient à réaliser l’une des priorités de son deuxième quinquennat, à savoir le projet de réhabilitation de la très controversée décharge de Mbeubeuss, située près de Dakar la capitale.

Lors du conseil des ministres du 15 janvier 2020, Macky Sall a demandé au ministre de l’Hygiène publique et à celui de l’Environnement du Développement durable, de mettre leurs actions en synergie pour réaliser le projet de réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss. Ainsi, plutôt que de fermer cette décharge, comme l’exigent les populations riveraines, Mbeubeuss restera donc ouverte, « On va y implanter un centre de tri et un centre de compostage. L’idée est d’arrêter l’avancement de la décharge et que cette décharge réponde aux normes environnementales et internationales », explique El Hadj Mamadou Dieng de l’Unité de coordination pour la gestion des déchets du Sénégal.

Le calendrier des travaux à Mbeubeuss n’a pas encore été précisé. Toute-fois une source à la présidence, confie que le projet sera réalisé sur le modèle d’un partenariat public-privé (PPP). Et selon les études déjà réalisées, le budget nécessaire à la réalisation de ce PPP se situe aux environs de 122 millions d’euros, soit 80 milliards de francs CFA.

Mbeubeuss, une décharge à problèmes

Les directives du président Macky Sall interviennent au lendemain de nouvelles manifestations pour la fermeture de Mbeubeuss. Le 14 décembre 2019, des centaines de populations riveraines de la décharge se sont rassemblées pour exiger sa fermeture. « Dafa Doy, ça suffit ! Nous ne pouvons plus vivre avec cette décharge ! » a déclaré Mamadou Fall, coordinateur du collectif des riverains.

Ouverte en 1968, la décharge de Mbeubeuss ne devait être que provisoire, mais un demi-siècle plus tard, ce « provisoire » dure toujours. Et aujourd’hui, le site reçoit les déchets de quelque trois-millions d’habitants de la capitale sénégalaise. Déchets qui représenteraient 80 % des détritus du pays. Mbeubeuss serait ainsi l’une des plus grandes décharges d’Afrique : chaque jour, quelque 2 000 tonnes d’ordures sont ainsi déversées directement par des centaines de camions sur plus de 114 hectares, l’équivalent de près de 200 terrains de football. Une véritable bombe écologique.

Le projet de réhabilitation de Mbeubeuss s’inscrit dans le cadre du programme « zéro déchet ». Il s’agit d’un changement d’approche, qui repense le système de collecte des déchets afin de permettre d’une part, le recyclage des composants (plastique, verre, papier, etc.) et d’autre part, la destruction industrielle des matières jugées toxiques ou dangereuses, nuisibles à la santé publique et à l’environnement. Un programme à travers lequel, le président sénégalais compte créer 10 000 emplois verts.

Boris Ngounou

 

AFRIQUE : Londres va investir 19,6 M$ pour les villes vertes sur le continent

 

Par Jean Marie Takouleu - Publié le 20 janvier 2020 / Modifié le 20 janvier 2020

Le gouvernement britannique vient d’annoncer un soutien financier de 15 millions de livres (19,6 millions de dollars) pour les infrastructures durables et respectueuses de l’environnement dans les villes africaines.

Alok Sharma, le secrétaire britannique au développement international vient d’effectuer une visite au Kenya. Au cours de ce déplacement, il a annoncé l’intention de son gouvernement d’investir 15 millions de livres (19,6 millions de dollars) pour des infrastructures qui doivent rendre les grandes villes africaines beaucoup plus vertes.

Ces fonds seront injectés dans le Cities and Infrastructure for Growth programme in Africa. Il s’agit d’un programme qui aide les économies des villes à devenir plus productives, par exemple en fournissant l’accès aux énergies renouvelables, fiables et abordables pour les entreprises et les ménages. « Notre nouveau soutien, annoncé avant le Sommet de l’investissement Royaume-Uni–Afrique (20 janvier 2020, Ndlr), contribuera à créer les villes africaines de demain, en utilisant l’expertise britannique pour fournir des infrastructures vertes et de qualité sur tout le continent », explique Alok Sharma.

L’Ouganda est l’un des principaux pays bénéficiaires du Cities and Infrastructure for Growth programme in Africa. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, le programme se concentre sur le corridor Jinja-Kampala-Entebbe, avec un accent particulier sur le Grand Kampala. Le programme permet concrètement la réglementation des services publics tels que l’eau et l’électricité ; la conception des systèmes d’exploitation, de gestion et de contrôle des revenus des services d’eau, d’électricité et de déchets ; la planification des systèmes de transport en commun, etc.

C’est également depuis le Kenya qu’Alok Sharma a annoncé la création du Centre britannique pour les villes et l’infrastructure. Selon le secrétaire britannique au développement international, ce centre « fournira l’expertise britannique aux gouvernements africains et aux autorités municipales afin d’améliorer la façon dont les villes sont planifiées, construites et gérées, notamment en les rendant plus respectueuses de l’environnement ». Le Centre britannique pour les villes et l’infrastructure se concentrera sur l’amélioration des utilities, notamment les réseaux d’eau et d’énergie.

Jean Marie Takouleu

 

NIGER : Vergnet, Sterling and Wilson et SNS construiront la centrale hybride d’Agadez

 

Par Jean Marie Takouleu - Publié le 21 janvier 2020 / Modifié le 21 janvier 2020

La centrale hybride solaire/diesel d’Agadez sera construite par un consortium composé de l’entreprise française Vergnet et des sociétés indiennes Sterling and Wilson et SNS Solar Power Engineering & Technology. L’installation affichera une capacité de 19 MW.

La construction de la centrale hybride d’Agadez se précise. Les autorités nigériennes viennent de designer trois entreprise pour la mise en œuvre de ce projet au centre du pays. Il s’agit de l’entreprise française Vergnet, des sociétés indiennes Sterling and Wilson et SNS Solar Power Engineering & Technology.

Le projet est capital pour Agadez, une ville située à la porte du désert du Sahara, et isolée du reste du pays. La centrale sera composée de panneaux solaires reliés entre eux par des onduleurs capables de produire de 13 MWc. L’installation sera également composée de générateurs fonctionnant au diesel, avec une capacité de 6 MW. La centrale hybride sera raccordée au réseau électrique de la ville d’Agadez.

Vergnet, Sterling and Wilson et SNS assureront également l’exploitation et la maintenance de l’installation sur une durée de 2 ans. Le projet comprend aussi la réhabilitation du réseau électrique de la ville d’Agadez « dont l’état actuel ne permet pas l’évacuation de l’électricité vers et dans la ville ainsi que l’électrification du hameau voisin de Tibinitene ».

Le financement de l’AFD et de l’Union européenne

Le consortium devrait aussi fournir une assistance à la maîtrise d’ouvrage et un appui institutionnel pour accompagner et former des ingénieurs et techniciens de la Société nigérienne d’électricité (Nigelec) aux technologies photovoltaïques pour leur permettre à court terme d’exploiter des centrales solaires de grande taille. Tout laisse à pense que cette partie du projet sera assurée par SNS qui est un centre d’excellence spécialisé dans le renforcement des capacités des professionnels dans le secteur des énergies renouvelables et de la gestion de l’énergie.

« La construction de la centrale hybride d’Agadez permettra de répondre à la demande en électricité largement insatisfaite aujourd’hui et diminuera le contenu en carbone de l’électricité de la zone nord », explique l’Agence française de développement (AFD). L’institution finance le projet à hauteur de 16 millions d’euros. L’Union européenne investit également 16 millions d’euros. La gestion de ces fonds a été déléguée à l’AFD.

Jean Marie Takouleu

 

KENYA : une invasion de criquets menace les récoltes dans le nord-est du pays

 

À Isiolo, au nord-est du Kenya, des milliers d’essaims d’insectes endommagent les récoltes et mettent en péril la sécurité alimentaire des populations. Il s’agit de l’invasion de criquets pèlerins la plus désastreuse depuis 60 ans au Kenya. La situation devrait durer encore pendant plusieurs autres mois, en se déportant dans d’autres pays d’Afrique de l’Est.

Les autorités kenyanes n’ont pas encore établi le bilan provisoire de l’invasion d’insectes survenue en fin décembre 2019 dans la région d’Isiolo, au nord-est du pays. Mais selon l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), il s’agit de la « pire situation » qu’ait connue la corne de l’Afrique depuis 25 ans. Avant le Kenya, cette invasion de criquets pèlerins a déjà détruit environ 70 000 hectares de terres agricoles en Éthiopie et en Somalie. Elle pourrait encore durer au Kenya pendant deux mois, et s’étendre au Soudan du Sud et à l’Ouganda.

Selon l’ONU, une nuée d’un kilomètre carré peut dévorer en une journée la nourriture de 35 000 personnes. Par ailleurs, le manque de pâturage qui en découle pour les éleveurs est d’autant plus inquiétant que, si les éleveurs doivent couvrir de plus grandes distances, pour aller chercher de la nourriture pour leur troupeau, les risques d’affrontements tribaux vont augmenter.

Deux avions-pulvérisateur d’insecticide

La dernière invasion d’insectes de cette ampleur au Kenya date de 1957. Pour protéger leurs cultures, les paysans ont recours à des méthodes rudimentaires. Ils allument des feux ou font du bruit avec des bouteilles en plastique pour faire fuir les insectes. Le gouvernement pour sa part, a envoyé deux avions chargés de pulvériser des pesticides sur les criquets. « Nous sommes très confiants, nous allons gagner la bataille », a déclaré Peter Munya, secrétaire du cabinet du ministre de l’Agriculture. « Nous avons augmenté le nombre d’avions et obtenu des produits chimiques très efficaces. Nous voulons donc rassurer les Kenyans : le gouvernement contrôle totalement la situation. »

Les invasions d’insectes dans la corne de l’Afrique sont étroitement liées aux longues saisons sèches qui la caractérisent. Des températures élevées et étendues sur une période suffisamment longue vont ainsi permettre le déroulement du cycle complet de l’insecte.

En effet, les insectes sont des animaux à sang « froid » qui ne produisent pas de chaleur. On les qualifie ainsi d’« ectothermes » contrairement aux mammifères « endothermes ». La durée de la saison sèche va alors gouverner les différents stades de développement larvaire et le nombre de générations annuelles des insectes.

Boris Ngounou

 SENEGAL-COREE-HYDRAULIQUE

MBOUR : UN FORAGE MIS EN SERVICE À TAKHOUM

Sénégal: Mbour - Un forage mis en service à Takhoum
Le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a, en compagnie de l'ambassadeur de la République de Corée, Won Sok Choi, procédé lundi à l'inauguration d'un forage d'une capacité de 200 m3 par jour à Takhoum, une localité département de Mbour (ouest). Cet ouvrage hydraulique, implanté à Keur Maidé, financé par la coopération coréenne à hauteur de 188 millions de francs CFA, par le biais d'une subvention non remboursable, polarise une quinzaine de villages et hameaux, soit une population de 8 692 habitants. Lire la suite

Takhoum (Mbour), 21 jan (APS) – Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a, en compagnie de l’ambassadeur de la République de Corée, Won Sok Choi, procédé lundi à l’inauguration d’un forage d’une capacité de 200 m3 par jour à Takhoum, une localité département de Mbour (ouest), a constaté l’APS.

 Cet ouvrage hydraulique, implanté à Keur Maidé, financé par la coopération coréenne à hauteur de 188 millions de francs CFA, par le biais d’une subvention non remboursable, polarise une quinzaine de villages et hameaux, soit une population de 8 692 habitants, a-t-on appris lors de la manifestation.

 Selon le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, cette inauguration entre dans le cadre du deuxième programme hydraulique rurale financé par la République de Corée.

 "L’accès des populations à des conditions adéquates d’approvisionnement en eau potable constitue l’un des objectifs du Plan Sénégal émergent (PSE)", a rappelé Serigne Mbaye Thiam, en insistant sur le fait qu’une telle option traduisait ’’la volonté de l’Etat du Sénégal d’améliorer, de façon significative les conditions de vie des ménages’’.

Il s’agit surtout, selon M. Thiam, pour le pays, d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement.

 L’inauguration de ce forage de Takhoum marque un pas vers un des objectifs de "l’accès universel à l’eau" que le président de la République Macky Sall veut mettre en œuvre durant son second mandat, a-t-il dit.

 La réalisation de cette infrastructure, dotée de sept systèmes multivillages, assure l’approvisionnement en eau de cent villages peuplés de plus de 40 000 habitants, a fait savoir Thiam.

Journée mondiale des toilettes : Redoubler d’efforts pour améliorer le taux d’assainissement

 Burkina Faso : Redoubler d’efforts pour améliorer le taux d’assainissement
Le consortium d’ONG Eau Vive et WaterAid a célébré en différé la Journée mondiale des toilettes. C’était ce vendredi 17 janvier 2020 dans la commune de Bokin, dans la province du Passoré, région du Nord, sous le thème « Ne laisser personne de côté. » Les chiffres en matière d’assainissement au Burkina Faso ne sont guère reluisants. Selon le directeur pays de l’ONG Eau vive, Yongo Nignan, le taux national d’accès à l’assainissement est passé de 19,8% en 2016 à 22,6% en 2018.

 

Les chiffres en matière d’assainissement au Burkina Faso ne sont guère reluisants. Selon le directeur pays de l’ONG Eau vive, Yongo Nignan, le taux national d’accès à l’assainissement est passé de 19,8% en 2016 à 22,6% en 2018. Une progression en deçà des attentes, alors que l’absence d’hygiène et d’assainissement est à l’origine de nombreuses maladies. La défécation à l’air libre demeure très répandue et selon les statistiques, le taux d’équipement des écoles en ouvrages sanitaires est en deçà de 50%.

 

C’est au regard de cette situation, que les ONG WaterAid et Eau Vive réunies en consortium ont initié le Projet de promotion de l’hygiène et de l’assainissement dans les régions du Centre-sud, du Centre-nord et du Nord. Le projet est cofinancé par la Coopération suédoise (ASDI) et le consortium WaterAid et Eau vive qui le mettent également en œuvre sur le terrain pour une durée de cinq ans. L’ambition affichée, c’est de contribuer à améliorer durablement et équitablement l’accès aux services d’assainissement et d’eau potable des populations des trois régions concernées.

 

Et c’est dans le cadre des activités de ce projet, qu’est commémorée en différé la Journée mondiale des toilettes 2019 dans la commune de Bokin, dans la province du Passoré, région du Nord. Dans cette région, neuf communes réparties dans les quatre provinces bénéficient du projet. Dans ces neuf communes aussi, le taux d’accès à l’assainissement est faible, de l’ordre de 10% pour une moyenne régionale estimée à 19% en 2018.

La célébration de la Journée mondiale des toilettes offre donc l’opportunité de sensibiliser les populations aux conséquences de la défécation à l’air libre et à la nécessité de construire des toilettes pour un cadre de vie sain, afin d’atteindre le statut FDAL (Fin de la défécation à l’air libre).

Pour la secrétaire générale de la région du Nord, représentant le gouverneur et le maire de la commune de Bokin, l’initiative de célébrer la Journée mondiale des toilettes dans leur localité est à saluer. « Cette célébration vient nous rappeler une fois de plus la nécessité de changement de comportement sur les questions de défécation à l’air libre.


Nous savons que cette question est au cœur de notre développement dans la mesure où beaucoup de maladies sont liées à la défécation à l’air libre avec beaucoup de conséquences. Et quand on s’imagine que pour la réparation de ces conséquences, ce sont des milliards que le gouvernement engage, il va de soi qu’on sensibilise davantage nos populations à mettre fin à la défécation à l’air libre », a indiqué Salimata Dabal, secrétaire générale de la région du Nord.

L’assainissement, l’affaire de tous…

C’est sous le thème « Ne laisser personne de côté », qu’est célébrée la Journée mondiale des toilettes 2019. A en croire le directeur pays d’Eau vive, ce thème « traduit la volonté affichée de la communauté internationale à prendre en compte toutes les couches sociales et notamment les femmes, les jeunes filles et les personnes vivant avec un handicap dans une logique d’approche fondée sur les droits humains. »

 

La célébration de la Journée mondiale des toilettes a aussi été l’occasion pour le consortium Water Aid et Eau Vive de remettre officiellement des vélos aux agents de santé à base communautaires (ASBC) des neuf communes qui sont des partenaires de mise en œuvre du projet. Au total, ce sont 598 vélos qui leur seront remis, afin de leur permettre d’être au plus près des populations pour la sensibilisation. Outre les ASBC, une troupe de théâtre a également reçu du matériel de sonorisation à hauteur de 2 millions de F CFA qui lui permettra de mener à bien des actions de sensibilisation sur la nécessité d’améliorer les conditions d’hygiène et d’assainissement, ainsi que la construction de latrines.

Justine Bonkoungou

 Suivi citoyen des politiques de santé : Une feuille de route pour coordonner les actions

Dans le cadre des activités de la première édition de la Semaine nationale du suivi citoyen des politiques de santé au Burkina Faso, le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME), en collaboration avec ses partenaires, a organisé ce mardi 21 janvier 2020 à Ouagadougou, une rencontre pour mettre en place un comité national chargé de veiller sur les actions communes en matière de politique de santé. Cette session avec les partenaires du RAME vise à valider la charte du mécanisme de coordination (...)

 

Dans le cadre des activités de la première édition de la Semaine nationale du suivi citoyen des politiques de santé au Burkina Faso, le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME), en collaboration avec ses partenaires, a organisé ce mardi 21 janvier 2020 à Ouagadougou, une rencontre pour mettre en place un comité national chargé de veiller sur les actions communes en matière de politique de santé. Cette session avec les partenaires du RAME vise à valider la charte du mécanisme de coordination Démocratie sanitaire et implication citoyenne (DES-CI) dans le domaine de la santé et la mise en place d’un comité de coordination. Ainsi, la session sera consacrée uniquement à la mise en place de la plateforme harmonisée de suivi citoyen.

Mutualiser les forces pour assurer le développement de mesures pour le renforcement des actions et systèmes communautaires en matière de politiques de santé. C’est dans ce cadre que le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME), à l’occasion de sa première Semaine nationale du suivi citoyen des politiques de santé au Burkina Faso, a décidé d’impliquer tous les acteurs de la société civile pour mieux coordonner les actions. Cette vision a conduit le RAME à organiser une rencontre avec tous les acteurs de la société civile pour la mise en place d’une plateforme harmonisée de suivi citoyen. Cela permettra ainsi de consolider la participation et le positionnement de la société civile dans le suivi en matière de politique de santé.

Des participants

En effet, cet atelier avec les acteurs de la société civile va permettre entre autres de valider la charte sur la mise en place du mécanisme de coordination DeS-ICI, de procéder à la mise en place d’une équipe de coordination de la plateforme prenant en compte toutes les composantes de suivi citoyen en matière de santé. « Cette activité est très importante parce qu’aujourd’hui la santé n’est pas seulement l’affaire du ministère de la Santé. Elle ne peut être efficace sans un accompagnement de la société civile », estime Dr Joseph Sanou du ministère de la Santé. Cet atelier vise également à organiser la formation des acteurs de la société civile sur le suivi stratégique citoyen et proposer une feuille de route pour le fonctionnement de la coordination.

Dr Joseph Sanou du ministère de la santé

Dans cette dynamique, le RAME, à travers un financement de BACKUP santé, met en œuvre le projet « Renforcement de l’implication de la société civile dans le suivi et la gouvernance des politiques de renforcement des systèmes de santé au Burkina Faso, en Guinée et au Niger ».

Pour le RAME, l’ambition du projet est de contribuer à l’amélioration des performances des systèmes de santé dans les trois pays par un renforcement de l’efficacité des contributions des acteurs de la société civile et communautaire dans le secteur de la santé. D’où l’importance de valider la charte régissant ce mécanisme collaboratif avec tous les acteurs afin de mettre en place un comité national qui veillera au suivi des actions communes.

Le directeur exécutif régional du RAME Simon Kaboré

En vue d’atteindre les objectifs du projet, le RAME juge nécessaire l’implication de la société civile dans les instances de concertation et de suivi des politiques publiques. Pour le directeur exécutif régional du RAME, Simon Kaboré, « les autorités ont mené des actions au niveau de la santé pour améliorer la santé mais des insuffisances demeurent toujours ».

Photo de famille

Le RAME, à travers ce projet, cherche l’implication des autres organisations dans le suivi pour permettre l’ancrage de la bonne gouvernance dans les différents secteurs de développement. La mise en place de cette plateforme contribuera à renforcer le pouvoir d’influence stratégique de la société civile et la redevabilité dans le secteur de la santé au Burkina Faso.

Issoufou Ouédraogo

Collaboration entre FDS et populations : La Fondation pour la sécurité du citoyen (FOSEC) présente ses réalisations

mardi 21 janvier 2020 18:46

 

Après deux ans de mise en œuvre, la Fondation pour la sécurité du citoyen (FOSEC) a présenté les réalisations de son projet « Feuilles de route de la sécurité pour le Burkina Faso et le Sénégal », ce mardi 21 janvier 2020 à Ouagadougou, au cours d'une journée de partage d'expérience et de bonnes pratiques appelée en anglais « Share fair ».
Monté en 2016 puis mis en œuvre l'année suivante, le projet « Feuilles de route de la sécurité pour le Sénégal et le Burkina Faso » a pris fin en 2019. Avant de boucler (...)

Selon le directeur exécutif de la FOSEC, Dr Emile Ouédraogo, ce projet avait pour objectif de renforcer essentiellement la confiance des citoyens vis-à-vis des Forces de défense et de sécurité (FDS) autour d’une thématique : « La sécurité routière ». « Aujourd’hui, si vous allez à Pô et à Cinkansé, ceux qui n’ont jamais mis pied à la gendarmerie, à travers les journées portes ouvertes, ils se sont rendus compte que les policiers et gendarmes sont d’abord nos frères et sœurs », a-t-il témoigné.

La chargée d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Shannon Cazeau

Dans son intervention, la chargée d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, Shannon Cazeau, a indiqué que cette confiance est un élément « très important pour la prévention des conflits et la lutte contre l’insécurité ». « C’est pour cela que le gouvernement des États-Unis s’investit depuis des années dans le renforcement de cette confiance entre les citoyens et la police. C’est notre engagement en termes de police de proximité », a-t-elle ajouté.

Ousséni Compaoré, ministre de la Sécurité

Pour le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, il est impossible pour les FDS de remplir leurs missions sans le service des populations et ces dernières ont aussi besoin des FDS. « Ce projet est extrêmement important pour les ministères de la Sécurité et de la Défense, dans la mesure où aujourd’hui, plus que jamais, nous avons des unités déployées sur le terrain. Et ces unités doivent vivre en symbiose avec les populations », a déclaré le ministre.

« Initiative pour la sécurité routière au Sahel »

Sur le terrain, ce sont les populations qui ont désigné et conçu des activités qui les intéressait. C’était entre autres des pièces théâtrales pour la sensibilisation, des matchs de football contre les FDS et des conférences thématiques animées par les FDS.

Selon Dr Solange Bandiaky-Badji, représentante de PartnersGlobal, le projet « Roadmaps to security in Senegal and Burkina Faso » va au-delà des questions d’accidents de circulation. Elle a noté que les défis liés à la sécurité sont nombreux tels que les flux migratoires liés à l’insécurité, la corruption, les attaques par les groupes armés et les trafics de biens et de personnes. « Selon les statistiques, depuis avril 2019, plus de 250 citoyens burkinabè ont perdu la vie dans des exécutions sommaires et attaques ciblées, principalement sur les routes », a-t-elle signifié.

La première phase de ce projet qui a duré deux ans est à sa fin. Tout en saluant l’appropriation étatique de ce projet et ses réalisations, Dr Solange Bandiaky-Badji a annoncé que « très bientôt », l’Etat américain va financer la phase II qui va encore durer deux autres années. « La deuxième phase du projet s’intitule : « Initiative pour la sécurité routière au Sahel ». Elle va consister à consolider les acquis au Sénégal et au Burkina Faso, et aussi à faire des missions de prospection au Mali et au Niger pour identifier d’éventuelles opportunités », a-t-elle enrichi.

En 2017, c’est-à-dire à ses débuts, le projet a mené des enquêtes pour établir une situation de référence sur la perception du public concernant les forces de l’ordre. « Le constat était que la confiance du public dans les forces de l’ordre était faible et que peu de ministères avaient désigné des représentants pour les questions de sécurité routière », rapportent les résultats du projet.

Les comités locaux de suivi de Pô (dans le Centre-Sud du Burkina) et de Cinkansé (dans le Centre-Est) ont servi de zones pilotes pour la mise en œuvre de ce projet. PartnersGlobal va reconduire ce projet dans trois localités à savoir Léo, Niangoloko et Koloko.

ONG PAEDD - Copyright Tous droits réservés