Mali : État des lieux de l’accès à l’eau potable et a l’assainissement au mali. PROBLÉMATIQUE DU FINANCEMENT

C’est avec un taux d’accès de 68,8%au niveau national et un taux d’assainissement de 32% que le Mali entend satisfaire les exigences de l’ODD6 des nations unies, des chiffres qui ne prendront pas de l’ascenseur sans efforts supplémentaires de nos décideurs. En tant que partie prenante au sein de la société civile malienne, la problématique a intéressé  la CN-CIEPA Wash qui à son tour, y a attiré l’attention des journalistes. C’était le 20 décembre dernier à la faveur d’une conférence de presse tenue à leur siège de l’ACI 2000.

 L’accès universel et durable à l’eau et à l’assainissement est un engagement auquel le Mali a souscrit en 2015 et réaffirmé dans le cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable « credd 2019-2023 ».Pour y parvenir, il faudra traduire dans les faits la gouvernance et la redevabilité publique ,en amenant les populations bénéficiaires à une participation inclusive et les mêmes acteurs impliqués (société civile) à une synergie d’action ,avec un taux d’accès à l’eau potable qui  s’élève à 65,9% en milieu rural ,76% en milieu semi-urbain et un taux national de 68,8 % des efforts certes ont été consentis vus des nouveaux engagements adoptés comme ceux de la SWA en 2030. Dounantié Dao président de la CN-CIEPA déplore le tableau, peu réduisant, des deux secteurs eau et assainissement. Selon lui, le gouvernement du Mali voit le verre en moitié pleine et la société civile l’observe en moitié vide .Ce qui se traduit par au moins 1242 villages en manque d’eau potable. D’où une augmentation du budget alloué à ce secteur. Aussi a-t-il mis l’accent sur la transformation de nos déchets en général pour aller vers une solution durable.

En attendant, nous relevons l’absence de dépôts de transit fonctionnel répondant aux normes requises ; l’absence  d’une décharge finale opérationnelle répondant également aux normes ; l’absence du traitement de bous de vidange dans le district de Bamako ; insuffisance d’égout et mini égout.

Il est donc temps que les 5% du budget alloué à l’eau et à l’assainissement dans le cadre des engagements. SWA pris 2014 soient désormais effectifs, qu’un budget spécial annuel parvienne à couvrir 1 200 de nos villages n’ayant pas  accès à l’eau potable .Des approches plus efficientes, moins couteuses et plus adaptées pour nos communautés à la base sont possible, pour réalisation d’ouvrage d’eau, ont suggéré les conférenciers .Que leur proposition trouve ici un écho favorable.

  Baba Diarra

Vert Info

 

 

 

 

 

 

Le Sénégal donne le coup d’envoi du « Cleaning day»
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall a procédé, samedi 04 janvier 2020, sur toute l’étendue du territoire au lancement du « Cleaning day », une opération visant à bâtir « un Sénégal propre ». A travers cette journée nationale mensuelle de nettoiement, le chef de l’Etat estime que cette directive présidentielle doit interpeller tout le monde afin vaincre l’insalubrité.

 Le chef de l’Etat Macky Sall et  la première dame Marième Faye Sall ont dû surseoir à leur repos du samedi pour donner corps à cette trouvaille intitulée « Cleaning Day » à l’actif de celui qui tient les manettes du pouvoir Exécutif au « pays de la Téranga ».

Le couple présidentiel a été, comme il fallait s’y attendre, la grande attraction de ce coup d’essai qui, force est de le reconnaitre, a été un coup de maître.

Mais, ayons à l’esprit que rendre propre le pays est une bonne initiative, à l’instar de tout ce qui concourt à l’hygiène. L’idée est déjà bien ancrée, toutefois le changement de comportement n’est pas aussi déterminant qu’on le veuille faire croire.

Le coup d’essai donné samedi dernier fut une maestria politique pour la mouvance présidentielle, dont les leaders ont mobilisé leurs ouailles, pour matérialiser cette directive présidentielle.

L’innovation est vitale à toute équipe et toute organisation. Et, le travail du Président Macky Sall est donc d’encourager son équipe (particulièrement ses ministres et directeurs généraux dont les militants déplorent l’inaccessibilité à quelques exceptions près) à émettre et tester de nouvelles idées ou initiatives. 

En tous les cas, « Cleaning Day » est une innovation à saluer et devrait-être mensuel dans toutes les régions du Sénégal dans le but de faire de notre pays l’un des plus propres d’Afrique.

L’initiative de nettoyer la capitale Dakar et les régions est pertinente mais sa mise en œuvre a débuté par un biais.  Une chose mise en place sans l’adhésion des autres citoyens ne fera pas long feu. Les services techniques compétents devraient mettre l’accent sur le marketing social pour un changement de comportement. Il fallait d’abord sensibiliser les populations sur les risques liés à l’insalubrité, mettre le focus sur le bénéfice ou l’efficacité de la propreté sur la santé. Organiser des causeries dans les quartiers et villages, faire des émissions radiophoniques et télévisées sur le thème. L’éveil des consciences pourrait alors être le déclic ou même l’émulation. Si chacun des  sénégalais éprouve le sentiment de faire du bien en nettoyant la devanture de sa maison et de ne pas salir la rue,  on atteindrait à moitié le résultat attendu. Cette attitude positive va empêcher aux citoyens de jeter des ordures dans les rues (pots en plastique du café Touba, sachets d’eau, coques d’arachide, peaux de banane…), a analysé Elhadji Abdoulaye Dia, travailleur social en formation à l’ENTSS.

A l’en croire, l’Etat devra mettre des mesures d’accompagnement dans les communes (camions de ramassage des ordures), aménager des sites pour les professionnels de la mécanique automobile, faire l’entretien journalier des marchés), octroyer à chaque famille 2 poubelles conventionnelles, mettre dans chaque quartier un comité d’hygiène (jeunes et femmes bénévoles), donner à chaque chef de quartier ou de village le matériel suivant: pelles, râteaux, balais, brouettes). En somme la propreté doit être traduite par des actes concrets et non à des actions à grande envergure juste pour quelques semaines.

Moctar FICOU / VivAfrik

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