Avec ses espèces menacées d’extinction notamment le léopard de barbarie, la réserve de biosphère des cèdres de l’Atlas située dans les régions marocaines de Béni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet et Fès-Meknès sera réhabilitée. C’est dans le cadre d’une initiative locale visant la protection des zones humides touchées par les effets du changement climatique.
Au Maroc, la municipalité de Khénifra située à 271 kilomètres de Rabat lance l’Observatoire des zones humides de la réserve de biosphère des cèdres de l’Atlas. Ce site naturel inscrit depuis 2016 sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) est composé des parcs nationaux d’Ifrane, de Khénifra et du Haut Atlas Oriental dans les régions de Béni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet et Fès-Meknès.
Le projet initié par l’Association marocaine pour l’écotourisme et la protection de la nature a pour but la gestion durable et la valorisation des écosystèmes à l’instar du Cèdre de l’Atlas, une végétation de 134 000 hectares menacés par le réchauffement climatique. En effet, cette réserve qui couvre une superficie de 13 750 km2 est de plus en plus vulnérable à cause de l’abattage, du surpâturage et des activités touristiques qui s’ajoutent à une forte pression sur les ressources en eau de la réserve.
L’observatoire aura donc pour mission l’élaboration des partenariats avec des scientifiques et des décideurs politiques afin de renforcer la protection autour des zones humides qui jouent un rôle important pour la qualité de l’eau et de l’air notamment à Khénifra. « Il s’agira de s’informer à temps et de recenser les menaces qui pèsent sur les zones humides afin d’identifier les actions permettant leur protection, leur utilisation rationnelle et leur restauration », indique la municipalité.
C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont marqué la création au Maroc en 2020 de la Commission nationale des changements climatiques et de la diversité biologique. Cette commission composée d’autorités locales, d’établissements publics et d’institutions de recherche sur l’environnement, ainsi que des représentants d’organisations de la société civile (OSC) a pour objectif l’amélioration des performances environnementales du royaume chérifien notamment en matière de biodiversité.