Amélioration de l’enregistrement des faits d’état civil : L’ONG Children Bilieve lance un projet de 18 mois dans trois régions
L’ONG Children Believe a lancé officiellement le projet d’amélioration du système d’enregistrement des faits d’état civil, les 29 et 30 octobre 2019 à Fada N’Gourma, à travers un atelier qui a connu la présence des 27 communes de la région de l’Est, sous la présidence du gouverneur représenté par le préfet du département de Fada N’Gourma.
Afin d’améliorer le système d’enregistrement des faits d’état civil, en particulier les naissances, dans les régions du Centre-Nord, de l’Est et du Centre-Est au Burkina Faso, l’ONG Children Believe, grâce à l’appui financier de son partenaire, l’UNICEF, a procédé au lancement officiel d’un projet, les 29 et 30 octobre 2019 à Fada N’Gourma, à travers un atelier. Les travaux ont connu la présence de 24 communes sur les 27 que compte la région de l’Est.
Durant les deux jours, il s’est agi de réfléchir sur comment contribuer à rendre l’enregistrement des naissances universel dans les régions ciblées, en rendant l’environnement plus favorable, les services plus accessibles à la population.
Au cours de cet atelier présidé par le gouverneur de la région de l’Est, représenté par le préfet du département de Fada N’Gourma, Boukary Sana, les participants ont mis en place un cadre régional de pilotage des activités d’état civil et de finalisation des plans d’actions régionaux pour la généralisation des centres d’état civil secondaires dans les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS). Ce cadre de pilotage veillera aussi à l’appui en équipement des centres principaux et secondaires d’état civil et à la formation des agents, officiers et officiers délégués de l’état civil.
Les résultats attendus du projet, qui a une durée de 18 mois avec un budget de 334 896 050 F CFA, sont le renforcement de la gouvernance de l’état civil dans les régions et communes ciblées, la réduction du délai légal de l’enregistrement des naissances, la remontée des données statistiques via la solution technologique, l’engagement des leaders communautaires pour une utilisation renforcée des services d’état civil en effectuant régulièrement le rapportage sur la satisfaction des populations.
Pour Christelle Kalhoule, directrice régionale Afrique de l’Ouest de Children Believe, il faudrait une forte implication des leaders communautaires pour la mobilisation à la base. Et de poursuivre que l’un des facteurs majeurs qui empêchent l’enregistrement complet des naissances n’est pas forcément le manque de moyens financiers, mais plutôt le manque d’intérêt ou la négligence, si bien que ce n’est qu’au moment où l’enfant s’apprête à être scolarisé que l’on se rend compte de la nécessité pour lui d’avoir un acte de naissance. « La contribution des leaders communautaires est donc attendue pour relever ce défi afin d’accroître la demande et renforcer la redevabilité », a-t-elle conclu.