Arrivée des premiers réfugiés du Niger et du Tchad en France
Les premiers réfugiés issus des opérations d‘examen des demandes d‘asile menées au Niger et au Tchad vont arriver la semaine prochaine en France, dans un petit village du Bas-Rhin, a-t-on appris du ministère de l‘Intérieur.
Le convoi, comptant une cinquantaine de réfugiés, représente l‘aboutissement des deux missions de l‘office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) lancées en octobre au Tchad puis au Niger en novembre.
Emmanuel Macron avait souhaité fin juillet la mise en place de “hot spots” au Niger, au Tchad et en Libye afin “d’éviter aux gens de prendre des risques fous” en traversant la Méditerranée pour rejoindre l‘Europe “alors qu‘ils ne sont pas tous éligibles à l‘asile”.
Lors de ces deux missions, 230 personnes ont été entendues au Tchad en octobre, puis 75 autres au Niger en novembre, dont 25 personnes évacuées de Libye par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a déclaré à Reuters le directeur général de l‘Ofpra, Pascal Brice.
“L‘Ofpra a exprimé le souhait que ces dernières soient prioritaires”, a-t-il ajouté, notant toutefois que “parmi les personnes entendues, la plupart vont pouvoir rejoindre le territoire national à l‘issue des entretiens menés par l‘Ofpra et des contrôles des services adéquats”.
Parmi les 25 évacués de Libye figurent des ressortissants erythréens, éthiopiens et soudanais.
Aucun “hot spot” n‘a pu être établi sur le territoire libyen en raison des affrontements qui ont lieu dans ce pays.
3.000 RÉFUGIÉS D‘ICI 2019
Joint par Reuters, le maire du village de Thal-Marmoutier, qui accueillera ce premier convoi, a précisé que 56 réfugiés, dont une large part de familles et 21 enfants de deux mois à 17 ans, allaient être accueillis au couvent du village cette semaine, de lundi à mercredi.
Le ministère de l‘Intérieur confirme l‘arrivée de 20 personnes lundi, et de 25 autres mardi.
A l‘origine du projet, une petite quinzaine de soeurs franciscaines habitant le couvent ont souhaité partager le vaste bâtiment. “Puis la préfecture a repris le dossier et fourni les moyens”, précise l’édile du village de 800 habitants, situé à une quarantaine de kilomètres de Strasbourg.
Géré par l‘association France Horizon, le projet est conçu comme une étape temporaire dans l‘installation de ces réfugiés en France, avec l‘espoir qu‘ils soient autonomes après quatre mois.
La France s‘est engagée à accueillir 3.000 réfugiés d‘ici à 2019 en provenance du Tchad et du Niger conformément aux engagements conjoints pris par la France, l‘Allemagne, l‘Italie et l‘Espagne lors d‘un sommet à l‘Elysée le 28 août dernier.