Mali : Immigration irrégulière au Gabon : Comment s’est passée l’expulsion des 428 ouest-africains dont 86 Maliens

Les autorités gabonaises ont rapatrié, il y a deux semaines, des sans-papiers Maliens et d’autres ouest-africains, en toute souveraineté, dans le strict respect des règles relatives au droit de séjourner et de travailler au Gabon, sans influence extérieure et sans aucune complicité du président du Conseil des Maliens du Gabon et du Haut conseil des Maliens de l’extérieur , Habib Sylla ou encore moins de l’Ambassadeur du Mali à Libreville, qui ont toujours apporté leurs soutiens à nos compatriotes vivant dans le pays de Oumar Bongo Odymba.

C’est le 20 juin dernier que 150 clandestins ont été interceptés au large des côtes gabonaises alors qu’ils rallaient à bord des pirogues. Ils s’ajoutaient à plus de 278 autres appréhendés au cours des contrôles effectués sur l’initiative du gouvernement  gabonais. Selon nos informations, ces immigrés ne remplissent pas les dispositions de la loi, fixant le régime d’admission et de séjour en République gabonaise.

Ainsi, ce sont 428 personnes, de nationalités diverses, toutes originaires d’Afrique de l’ouest, qui ont été rappatriées vers leurs pays respectifs.  Parmi ces clandestins, on dénombrait 187 Burkinabès, 86 Maliens, 36 Sénégalais, 35 Togolais, 22 Nigérians, 18 Béninois, 18 Guinéens de Conakry, 11 Nigériens, 9 Ivoiriens et 6 Ghanéens. «  Le rapatriement a été fait  conformément aux conventions qui lient le Gabon à d’autres pays en matière d’immigration « , rapporte  »  l’union « , le quotidien national d’information. Avant d’ajouter : «  Depuis l’arraisonnement de ces embarcations, jusqu’à leur départ, la direction générale de la Documentation et de l’immigration, par l’entremise de la direction du contrôle de l’immigration, s’est assurée du bon traitement de chacun d’eux « .

Par ailleurs, le Gabon est reconnu, depuis longtemps, comme une terre d’accueil et d’hospitalité. Cependant, il a aussi  le droit d’exiger de tous ceux qui veulent y vivre, le respect des lois et règlements en vigueur. Cela relève de la souveraineté de l’Etat, comme dans n’importe quel pays au monde, qui n’est pas négociable.

Malheureusement, certains confrères, ont voulu profité de l’occasion pour parler d’une complicité du président du Haut conseil des maliens du Gabon dans cette opération. Ce qui est contraire aux objectifs de cette organisation et même antipode à la nature même du président Sylla et de l’ambassadeur du Mali à Libreville.

Cependant, faut-il préciser que nulle part dans les statuts du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, il n’est écrit que le président a  la responsabilité des personnes en situation irrégulière dans leurs pays d’accueil. Cependant, il leur doit soutien et assistance, ce que M. Sylla, selon plusieurs sources, n’a  jamais manqué d’apporter à nos concitoyens. Aussi, il n’a jamais cessé de mener des actes de générosité en faveur de ses compatriotes et effectue une visite trimestrielle à la prison centrale de Libreville, avec un don d’une valeur inestimable en faveur des Maliens détenus  en ce lieu. Il intervient également, ajoutent les mêmes  sources, dans le règlement de nombreux litiges au sein de la communauté malienne.

Précision de taille, La majorité de ces sans papiers  Maliens, n’ayant pas de carte consulaire, ne sont pas enregistrés au service Consulaire de l’Ambassade du Mali. Ils  venaient d’arriver au Gabon. Et l’entrée dans un pays, des personnes pour y séjourner et s’y installer, est régie par des lois qu’aucun consulat encore moins un individu ne peut empêcher l’application.

  Moussa DANIOKO , Depuis  Libreville

L’indépendant

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