Sénégal: L’encours de la dette publique attendu à environ 9 200 milliards FCFA en 2020
L'encours de la dette publique au Sénégal est projeté à 9 176,3 milliards FCFA (14 milliards d'euros) en 2020 contre 8 231,8 milliards FCFA (12,5 milliards d'euros) un an auparavant, soit une hausse de +11,5%, selon le rapport sur la Situation économique et financière en 2020, publié ce mois par la Direction de la prévision et des études économiques du ministère de l'Economie, du Plan et de la Coopération. Cette augmentation significative du stock de la dette de l'Etat du Sénégal est en lien avec les emprunts importants contractés dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19.
En effet, la crise sanitaire mondiale sans précédent liée à la Covid-19 a considérablement accru les besoins de l'Etat sénégalais. Cette situation, traduite par une progression fulgurante de ses dépenses par rapport aux ressources, devrait entrainer un creusement important du déficit budgétaire. Ce dernier serait d'ailleurs attendu à 860 milliards FCFA en 2020, soit 6,1% du PIB à fin 2020, contre 537,5 milliards FCFA (3,9% du PIB) en 2019.
De fait, les dépenses publiques sont prévues pour s'établir à 3 825,1 milliards FCFA à fin 2020, en hausse de +15% (+498,9 milliards FCFA), tandis que les ressources (recettes + dons) sont projetées à 2 965 milliards FCFA, en augmentation de +6,3% (+176 milliards FCFA).
Ainsi, dans le souci de financer cet important déficit, l'Etat sénégalais a dû recourir à une accumulation de passifs à hauteur de 837,5 milliards FCFA, dont notamment 426 milliards FCFA de prêts projets et 373,7 milliards FCFA de tirage de trésorerie.Dr Ange Ponou
ACCROISSEMENT DU DÉFICIT BUDGÉTAIRE AU 3E TRIMESTRE (DPEE)
Dakar, 7 déc (APS) – Le déficit budgétaire s’est accru au troisième trimestre 2020 consécutivement à la contraction des ressources internes et à l’augmentation des charges de l’Etat, selon la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
’’La gestion budgétaire au cours des trois premiers trimestres de 2020, a été caractérisée par l’avènement de la crise sanitaire de la Covid-19 qui a entrainé l’accroissement du déficit budgétaire consécutif à la contraction des ressources internes et à l’augmentation des charges de l’Etat’’, souligne la DPEE dans sa Note de conjoncture du troisième trimestre.
Dans ce document publié au plus tard 45 jours après la fin du trimestre, la DPEE relève qu’en effet, le solde budgétaire est ressorti déficitaire à 1226,8 milliards contre 562,2 milliards à la même période de l’année précédente.
Selon la note consultée par l’APS, ’’cette orientation reflète l’exécution soutenue des dépenses publiques avec un bond de 24,5%, doublée d’une diminution des ressources mobilisées de 2,9%, en liaison avec la baisse de l’activité économique sur la période’’.
La DPEE rapporte que les ressources mobilisées, à fin septembre 2020, sont estimées à 1880,5 milliards et se décomposent en recettes budgétaires, en dons et recettes exceptionnelles pour des montants respectifs de 1737,6 milliards, 122,7 milliards et 20,2 milliards.
Ces ressources se sont globalement contractées de 53,6 milliards en liaison avec la baisse des recettes budgétaires, en dépit du relèvement significatif des dons budgétaires et de l’apport des recettes exceptionnelles.
La Note de conjoncture signale en effet que les recettes budgétaires sont passées de 1810,5 milliards à fin septembre 2019 à 1737,6 milliards à la fin du troisième trimestre 2020, soit une diminution de 4% liée au repli des droits de douane, de l’impôt sur le revenu, des taxes sur la consommation, sur le pétrole et des droits de timbre.
Les droits de douane, pour leur part, se sont inscrits en baisse, passant de 588,9 milliards à 511,7 milliards sur la période, soit une contraction de 77,3 milliards (-13,1%).
’’Ce repli est expliqué autant par la TVA à l’importation que par les droits de porte qui sont évalués respectivement à 295,3 milliards et 194,5 milliards, soit des baisses au même taux de 12,9% sur la période sous revue’’, selon la DPEE.
L’impôt sur le revenu a également chuté de 9,6 milliards (-3,2%) pour se situer à 288,5 milliards, en glissement annuel. Cette baisse concerne aussi les droits de timbre et la taxe spécifique sur le pétrole qui se sont repliés respectivement de 31,8% et 8,2%, sur une base annuelle, pour s’établir respectivement à 12 milliards et 96,9 milliards en fin septembre 2020.
La DPEE souligne en revanche qu’une mobilisation satisfaisante des taxes portant sur la TVA intérieure hors pétrole (259,3 milliards), le FSIPP (34,3 milliards) et les revenus des domaines (32 milliards) a permis d’atténuer cette baisse avec des hausses respectives de 16,8%, 154,2% et 8% sur la période.
Les dépenses publiques sont évaluées à 3107,7 milliards à fin septembre 2020 contre un montant de 2496,3 milliards, un an auparavant, soit un accroissement de 611 milliards (+24,5%).
’’Cette orientation traduit les hausses des dépenses d’investissement (+25,3%) et celles courantes (+24%), dans un contexte de prise en charge des urgences liées à la crise sanitaire de la Covid-19, notamment la mise en place des infrastructures de soutien et les programmes d’appui aux entreprises et aux populations’’, explique t-on.
L’accroissement des autres dépenses courantes est porté par la hausse de 91,2% des transferts et subventions (907,1milliards), en liaison avec les programmes de soutien de l’Etat aux populations et à l’économie face aux effets de la Covid-19.OID/AKS
Une progression de 5,5% du secteur secondaire enregistrée au 3ème trimestre 2020
https://www.lejecos.com Au troisième trimestre 2020, le secteur secondaire a plus bénéficié de l’impact positif de la levée des restrictions liées à la pandémie Covid-19. Selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) qui donne l’information dans sa note de conjoncture, l’activité a progressé de 5,5% en variation trimestrielle, principalement soutenue par les extractives (+24,5%), la production agro-alimentaire (+1,8%), le « travail du caoutchouc et du plastique » (+21,4%) et la fabrication de matériels de transport (+102,9%)
Monde:Les prix des produits alimentaires flambent à un niveau record depuis 6 ans
https://www.sikafinance.com Les cours mondiaux des principaux produits alimentaires ont enregistré une nouvelle flambée en ressortant avec une hausse de +6,5% en novembre 2020, en glissement annuel, après la progression de +6% le mois précédent.
En outre, l'indice FAO des prix des produits alimentaires en s'établissant à 105 points en novembre, a non seulement atteint son niveau le plus élevé depuis décembre 2014, mais également sa plus forte augmentation en rythme mensuel depuis juillet 2012.
Cette évolution s'explique par le fait que la plupart des prix des principaux produits alimentaires ont enregistré une progression en novembre, ceux des huiles végétales (+30,8%) connaissant la hausse la plus marquée, suivis de ceux des céréales (+19,9%), du sucre (+10,5%) et des produits laitiers (+2,7%). Sauf les prix de la viande ont accusé un repli.
En effet, les prix des huiles végétales ont enregistré une hausse vertigineuse de +30,8% en novembre, en rythme annuel, en raison principalement de nouvelles flambées des prix de l'huile de palme, ainsi que de nouvelles augmentations de la valeur des huiles de soja, de colza et de tournesol.
S'agissant de la croissance des prix des céréales, elle est tirée par la progression des prix à l'exportation du blé, conjuguée à la montée des cours du maïs, la Chine continuant d'acheter de grandes quantités.
En ce qui concerne les prix du sucre, ils se sont affermis en raison notamment des dégâts causés par un ouragan au Nicaragua, au Honduras et au Guatemala, où des cultures de canne à sucre et des infrastructures ont été endommagées.
Parallèlement, la hausse des prix des produits laitiers est essentiellement imputable au renchérissement des prix du beurre et du fromage, traduisant une croissance régulière de la demande mondiale à l'importation.
En revanche, les prix de la viande ont poursuivi leur tendance baissière observée déjà le mois précédent, avec un nouveau repli de 13,7% en novembre, expliqué notamment par le recul des prix de la chair de volaille.Dr Ange Ponou
Covid-19:32 millions de personnes dans les PMA devraient basculer dans l’extrême pauvreté en 2020
https://www.sikafinance.com Dans les pays moins avancés (PAM), la crise sanitaire de la Covid-19 devrait faire basculer 32 millions de personnes dans l'extrême pauvreté en 2020 selon un nouveau rapport du CNUCED, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, publié le 3 décembre dernier.
Sous pression de la pandémie, l'économie de ces Etats sera cette année au plus bas depuis une trentaine d'années, et " cette pire performance économique ", indique le CNUCED, va peser lourdement sur une population déjà vulnérable.
Au total, l'on comptera 377 millions de personnes vivants dans cette précarité dans les PAM et le taux de pauvreté devrait bondir de 32,5% à 35,7% en 2020, " réduisant à néant des années de progrès laborieux "
Au nombre de 47 dont une trentaine en Afrique, les PMA représente environ 14 % de la population mondiale et comptent plus de 50 % des personnes extrêmement pauvres dans le monde, c'est-à-dire celles qui vivent avec moins de 1,9 dollar par jour.Olivia Yao