Accès universel à l’Eau, à l’assainissement et à l’hygiène : Les ministres Africains des Finances tablent sur la question

C’est dans le cadre d’une rencontre qui va se tenir le 4 Novembre prochain à Dakar et au cours de laquelle les participants venus de l’Egypte, de la Mauritanie, du Zimbabwe, du Lesotho, du Nigéria et de bien d’autres pays, vont réfléchir sur les mesures qu’il convient de prendre afin de garantir le développement économique, l’atténuation des changements climatiques et la prévention des maladies dans ce continent.

 Ils vont en outre s’atteler à : - Souligner le rôle crucial de l’EAH pour l’économie, la population et l’environnement africains pendant et après l’épidémie de COVID-19 - Examiner les différentes mesures envisageables - Convenir des actions à mener pour garantir le déploiement des investissements nécessaires à une exploitation optimale du potentiel économique du secteur…

Partenariat

La RMF de la région Afrique qui fait partie des trois Réunions des ministres des finances prévues par SWA en 2020 est Co –organisée avec deux partenaires mondiaux, SWA–l’UNICEF et le Water Global Practice, un organisme de la Banque mondiale ainsi qu’avec deux partenaires régionaux, la Banque africaine de développement et le Conseil des ministres africains chargés de l’eau.

Etat des lieux

Les politiques innovantes actuellement déployées dans plusieurs pays d’Afrique témoignent déjà des retombées positives de l’EAH sur l’économie, l’environnement et les populations.

D’ailleurs, entre 2016 et 2017, l’ensemble des engagements financiers en faveur du secteur de l’eau en Afrique s’établissaient respectivement à 12,2milliards et 13,2milliards de dollars des États-Unis. Bien qu’en diminution, les programmes d’aide publique au développement jouent un rôle important pour le secteur EAH de la région.

En 2015, la Banque mondiale estimait le montant des investissements nécessaires en Afrique pour atteindre l’ODD6 (Garantir un accès universel à l’eau et l’assainissement) à 40milliards de dollars É.-U par an jusqu’en 2030, un montant n’incluant ni les coûts de maintenance et d’exploitation, ni ceux liés aux efforts pour atténuer les changements climatiques.

Cette même année, dans la région, 736millionsde personnes ne disposaient d’aucun service d’assainissement de base1, parmi lesquelles 234millions pratiquaient la défécation à l’air libre.

Sur les 435millions de personnes privées d’accès à des services de base d’approvisionnement en eau potable2, 84% habitaient en milieu rural.

Toujours en 2015, 810 millions d’habitants de la Région africaine de l’OMS n’étaient pas équipés d’installations de base pour le lavage des mains, parmi lesquels 600millions n’étaient dotés d’aucune installation.

De plus, 500 enfants mouraient chaque jour en Afrique subsahariennes raison du manque d’accès à l’eau salubre et à l’assainissement.

Pour atteindre les cibles qu’il fixe,

L’ODD6 requiert la fourniture de services d’alimentation en eau potable et d’assainissement gérés en toute sécurité, soit un niveau de prestations supérieur aux simples services de base.

Or, en Afrique, seuls huit pays disposent de données attestant la présence de tels services, sachant que, dans six d’entre eux, plus de 50% de la population n’y a pas accès, que ce soit pour l’approvisionnement en eau ou pour l’assainissement.

Combler les déficits de financement

Cela peut être possible grâce à la mise en œuvre de différentes mesures, comme par exemple optimiser l’exploitation des ressources disponibles ou encore allouer au secteur concerné, une part plus importante des sommes prélevées sur les taxes, les droits de douane et les transferts.

Certes, les pays africains se trouvent aujourd’hui à différents stades de leur développement socio économique, et chacun d’entre eux dispose de mécanismes politiques et de gouvernance propres plus ou moins propices à la mise en place de différents dispositifs de financement.

Néanmoins, tous ont un impératif commun: celui d’accorder une plus grande place à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène dans leurs plans et budgets nationaux, qui plus est en cette période de crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19.

 Nicole Ricci Minyem

 

Malnutrition en Afrique : 15,4 millions d’enfant atteints.

 

Par: SenewebNews - Seneweb.com | 27 octobre, 2020 à 13:10:29  | Lu 1138 Fois |  42 Commentaires

La Malnutrition en Afrique

Bien que la pandémie de Covid-19 concentre les attentions des gouvernants, la faim reste toujours présente en Afrique. Le virus a même aggravé la situation dans le continent. « Le nombre d’enfants de moins de 5 ans en situation de malnutrition aigüe pourrait atteindre 15,4 millions en 2020 en Afrique de l’Ouest et du Centre, soit une augmentation de 20% par rapport aux estimations annuelles du mois de janvier 2020 », souligne les parlementaires d’Afrique de l’ouest et du centre dans une déclaration.

C’est pour cette raison que ces représentants des peuples ont voulu porter le plaidoyer à travers un atelier régional.  Ainsi, à l’issue d’un webinaire, le 26 octobre, les parlementaires ont appelé les Etats à accorder la priorité à la nutrition dans les plans et les stratégies d’intervention après Covid-19.

C’est pourquoi les gouvernants sont invités à veiller à ce que des experts qualifiés en nutrition soient associés dans la planification des réponses et le suivi dans la mise en œuvre.

 

« Développer des plans de réponse multisectoriels, pour prévenir les effets secondaires et long terme de la pandémie, notamment sur les services sociaux de base, y compris la nutrition », suggèrent les parlementaires.  

Et pour une réponse efficace contre la faim, les députés et autres sénateurs pensent avoir trouvé les secteurs sur lesquels il faut insister le plus. « Veiller à ce que les secteurs de la santé, la protection sociale, l’agriculture, l’eau et l’assainissement intègrent des actions sensibles à la nutrition dans le cadre de la réponse à la Covid-19 et d’autres épidémies », recommande-t-on.

A l’attention des bailleurs de fonds, il est suggéré, entre autres, d’investir dans des réponses multisectorielles portant sur la fourniture de services de base de qualité et visant à protéger les populations les plus vulnérables et répondre à leurs besoins. Aussi, de veiller à l'intégration de la nutrition dans les mesures d'urgence et le secteur de la santé.

 

 

 

 

« LES RESSOURCES DE L’EAU NE DOIVENT PAS ÊTRE CONSIDÉRÉES COMME DES MARCHANDISES »

 Par bamada.net 28/10/2020

Les états et les gouvernements doivent appliquer et assurer en faveur de l’accès à l’eau potable équitablement au Mali et non pas que sur certaines régions, villes du Mali. CELA NE SUFFIT PAS !!!

C’est un problème imminemment politique.

Les droits humains doivent être mis en œuvre, ils exigent une manière de gérer de gouverner ce qui est nécessaire au Droit de l’Eau.

En tant que citoyenne si la question de l’eau retient autant mon attention car il n’a pas que la dimension nécessaire à la vie, mais un usage, des usages, que ne tiennent pas compte que c’est une ressource limitée.

Le 28 juillet 2010, l’AG des Nations Unies adopte une résolution, sans aucune voix contre, précisant, je cite :

  1. Reconnaît que le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit de l’Homme, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits de l’Homme ;
  2. Demande aux États et aux organisations internationales d’apporter des ressources financières, de renforcer les capacités et de procéder à des transferts de technologies, grâce à l’aide et à la coopération internationales, en particulier en faveur des pays en développement, afin d’intensifier les efforts faits pour fournir une eau potable et des services d’assainissement qui soient accessibles et abordables pour tous ; (…)

Après mes recherches et documentations quelques chiffres clés « SOURCE UN-WATER » :

  • 3 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale, ne bénéficient pas d’installations de base de lavage des mains avec de l’eau et du savon disponible à la maison (Rapport du Joint Monitoring Program 2019, OMS/UNICEF).
  • L’accès à l’eau et au savon pour le lavage des mains varie considérablement entre les pays : de 15% en Afrique subsaharienne à 76% en Asie occidentale et en Afrique du Nord. (Rapport de synthèse 2018 sur l’ODD 6, UN-Water, 2018)
  • 1 établissement de santé sur 8 n’a pas de service d’eau, ce qui impacte près de 900 millions de personnes (Rapport du Joint Monitoring Program 2019 sur les services EAH dans les établissements de santé, oms/unicef)
  • 1 établissement de santé sur 5 n’a pas de service d’assainissement – affectant plus de 1,5 milliard de personnes (Ibid.)
  • 1 établissement de santé sur 6 n’a pas de service d’hygiène (Ibid.)
  • Des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement pourraient sauver la vie de plus de 360 000 nourrissons chaque année (Ibid.)
  • 31% des écoles ne disposent pas de services élémentaires d’eau potable et 19% ne disposent d’aucun service d’approvisionnement en eau potable (point d’eau non amélioré ou absence totale de point d’eau). (Rapport du Joint Monitoring Program 2018 sur les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans les écoles, OMS/UNICEF)
  • Près de 570 millions d’enfants ne bénéficient d’aucun service élémentaire d’approvisionnement en eau potable dans leur établissement scolaire. (Ibid.)
  • 34% des écoles ne disposent pas de services élémentaires d’assainissement et 47% ne disposent pas de services élémentaires d’hygiène pour le lavage des mains. (Ibid.)

Ce vendredi 23 octobre, le Conseil européen a formellement adopté la révision de la directive relative à l’eau potable, sur la base du compromis trouvé en décembre 2019 avec le Parlement européen. Cette position va maintenant être transmise aux eurodéputés, où elle fera l’objet d’un vote d’adoption en séance publique. Le texte pourrait être publié au mois de décembre 2020. A partir de cette date, les États-membres auront deux ans pour le transposer dans leur réglementation nationale (avec des exceptions possibles).

Les nouvelles règles actualisent les normes de qualité applicables à l’eau potable et instaurent une approche fondée sur les risques « plus efficace au regard des coûts en ce qui concerne la surveillance de la qualité de l’eau », estime les États membres. Le texte introduit par ailleurs des exigences applicables aux matériaux entrant en contact avec l’eau potable, tels que les canalisations. Parmi les principales évolutions notons : la mise en œuvre d’un système d’évaluation commun au niveau européen qui intègre des méthodologies, des tests de migration, mais également l’établissement d’une liste positive de produits autorisés pour la composition des matériaux.

L’Eau est un Droit Commun, parce qu’elle est un Droit Humain ! Les enfants l’exigent !

Paris le 26/10/2020

Célia Dos Santos Demont

Source: Le PaysMali

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Eau: sécheresse is coming

L'état du réservoir de Piton-du-Milieu, hier, mercredi 28 octobre...

Situation critique. La distribution d’eau courante se fera avec parcimonie pendant les prochains mois. Les réservoirs sont moins remplis qu’à la même époque l’an dernier alors que les nappes phréatiques sont pratiquement à sec. Cette situation a poussé la Central Water Authority (CWA) à prendre des mesures.

En effet, depuis le début de la semaine, des coupures d’eau frappent toute l’île entre 22 heures et 3 heures. D’ailleurs, le ministre des Services publics, Joe Lesjongard, devrait tenir une conférence de presse bientôt pour faire un bilan de la situation. Pour rappel, lors d’un état des lieux du site de construction du projet Rivière-des-Anguilles Dam, mardi, nous avons interrogé le Premier ministre, Pravind Jugnauth, sur la possibilité d’une distribution d’eau 24/7. Sa réponse : «24/7 pa védir délo dépi to lématin ziska tar aswar. Li dépann lor kapasité an term infrastriktir pou amenn délo a traver lil.» Il faudra s’attendre au pire pendant les prochains mois, dit-on.

Si on se fie aux prévisions, il est probable que le ciel ne vienne à notre rescousse. D’abord, l’hiver a été déficitaire en eau, mais la situation ne s’annonce guère réjouissante pour les prochains mois. D’après le Climate bulletin du mois de septembre, publié par la station météorologique de Vacoas, les deux prochains mois ne seront pas bien arrosés. Les prévisions pourraient s’avérer justes si on se fie aux observations du mois d’octobre. Dans leur rapport, ils avaient dit que la pluviométrie pour octobre, no- vembre et décembre serait inférieure à la moyenne.

Effectivement, il n’a pratiquement pas plu pendant le mois d’octobre. Les prévisionnistes de la station météorologique de Vacoas ont prévu que la pluviosité sera déficitaire par 55 millimètres et 130 millimètres pour le mois de novembre et décembre respectivement. D’après une source de la météo de Vacoas, les prévisionnistes compilent actuellement les données pour confirmer si la pluviométrie pour le mois d’octobre était conforme à leurs prévisions, soit déficitaire par 50 mm.

Septembre n’a également pas été pluvieux. Si la moyenne pour toute l’île est de 90 mm d’habitude, la météo n’a noté que 70 mm d’eau. D’après un spécialiste, ce déficit est conséquent. Il affec- tera les agriculteurs et aura un impact sur les réserves d’eau. Par ailleurs, le Water Crisis Committee de la CWA se réunit quotidienne- ment pour établir un plan de gestion de la distribution d’eau. Si, effectivement, il ne pleut pas pendant les prochaines semaines, comme le prévoit la météo, d’autres mesures seront prises pour économiser l’eau.

Toutefois, il nous revient que la CWA mettra des camions-citernes à la disposition de la population. Fort probable également que des camions privés soient aussi sollicités en cas de nécessité.

 

 

Bouenza : un peu de gymnastique pour avoir de l’eau à Mont-Belo

Mercredi 28 Octobre 2020 - 15:18

 L’eau n’est pas si rare à Mont-Belo, dans le département de la Bouenza, mais il faut disposer des aptitudes physiques pour s’en procurer à quelques endroits.

Des forages existent, des cuves du projet « Eau pour tous » également. Pour permettre à la population de ne pas parcourir de longues distances, des pompes si particulières ont été érigées à quelques endroits notamment les établissements scolaires. Ces pompes ressemblent, en effet, aux poulies de musculation dédiées aux sportifs de premier rang. Pour actionner le dispositif, il faut tirer son poignet en fer du haut vers le bas pour espérer avoir de l’eau au bout du tuyau métallique. Le mouvement doit être répété jusqu’à remplir le récipient.

« Souvent, nous sommes fatigués avant même que les récipients soient remplis. A la fin, pour les transporter c’est encore pire », expliquent les populations riveraines qui s’y abreuvent tout comme les passants qui y font escale pour étancher leur soif. Pour avoir de l’eau avec de tels dispositifs, l’on ne peut pas faire le travail seul. Les uns actionnent  pendant que les autres se reposent pour prendre le relai en dehors de ceux qui doivent se pointer de l'autre côté pour s'assurer que le récipient est rempli. Les habitants sont habitués à l’exercice encore que l’eau est gratuite avec ces pompes qui fonctionnent 24/24.

En rappel, Mont-Belo, dans le département de la Bouenza, est une localité de transit sur la voie ferroviaire. Il est en effet le nœud du chemin de fer où l’axe Brazzaville-Pointe-Noire se croise ainsi que celui de l’ancienne Comilog en allant à Mbinda, vers le Gabon. Aujourd’hui, la localité affiche ses nombreuses potentialités économiques avec ses carrières de calcaire. En matière de santé, les capacités du centre de santé intégré ont été renforcées en équipements et en personnel soignant lors de la descente de la ministre de tutelle, Jacqueline Lydia Mikolo, le 24 octobre courant.

 Rominique Makaya

 

 

AFRIQUE : la déforestation menace l’essor du marché des crédits de carbone forestier

 

Par Boris Ngounou - Publié le 28 octobre 2020 / Modifié le 28 octobre 2020

Selon les Principes pour l’investissement responsable (PRI) de l’ONU, le marché mondial du financement forestier atteindra un milliard de dollars au cours des prochaines décennies. Dans leur rapport publié 26 octobre 2020, les PRI précisent toutefois qu’un tel essor du marché des crédits de carbone ne sera possible que si la déforestation est éliminée. Selon l’ONU l’Afrique est l’une des régions du monde où la déforestation est plus accélérée avec 27,8 % de terres boisées contre 28,7 % il y a cinq ans.

Les forêts d’Afrique devraient permettre au continent de tirer profit du marché mondial des crédits de carbone forestier dont une forte croissance est annoncée. Dans leur rapport publié le 26 octobre 2020, les Principes pour l’investissement responsable (PRI) de l’ONU prédisent que la valeur des actifs sur le marché des compensations fondées sur la nature pourrait atteindre 1,2 milliard de dollars d’ici 2050, un chiffre qui dépasse même la capitalisation boursière totale actuelle des géants des secteurs du pétrole et du gaz.

Cet essor annoncé du marché mondial du crédits carbone se traduit par la demande croissante des entreprises pour l’élimination et la compensation du carbone via les forêts, dans le but d’atteindre leurs objectifs de zéro net (encore appelé neutralité carbone, il s’agit d’un état d’équilibre à atteindre entre les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et leur retrait de l’atmosphère par l’homme ou de son fait). Le rapport des PRI fait savoir qu’au cours de l’année 2019, certaines des plus grandes entreprises du monde se sont engagées dans des objectifs zéro net, à l’instar de la société britannique d’exploitation pétrolière British Petroleum (BP), qui protège une forêt de 40 000 hectares en Zambie.

Stopper la déforestation

Dans leur rapport qui tient également lieu de nouveau guide sur les émissions négatives et l’utilisation des terres, les PRI préviennent toutefois que l’essor annoncé du marché mondial de la capture et du stockage naturel du carbone ne pourra se traduire en réalité que si la déforestation est stoppée. « Les activités de boisement sont le premier pas le plus viable, mais pour assurer leur succès, les acteurs doivent simultanément se concentrer sur la fin de la déforestation », a déclaré Fiona Reynolds, directrice générale de l’UN PRI, ajoutant que les lois forestières mondiales doivent être vigoureusement appliquées et renforcées.

À ce titre, les acteurs privés et étatiques sont appelés à lutter davantage contre la déforestation, un phénomène qui touche particulièrement le continent africain. Selon les chiffres publiés le 15 septembre 2020 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en Afrique subsaharienne les surfaces couvertes par la forêt sont passées de 28,7 % à 27,8 % au cours des cinq dernières années. La région est la deuxième partie du monde où la déforestation est la plus accélérée, après l’Asie du Sud-est, où la forêt recouvre 47,8 % des surfaces contre 49 % en 2015. La FAO explique ces pertes rapides du couvert forestier par la conversion des forêts en terres agricoles destinées aux cultures ou aux pâturages, surtout dans les pays les moins avancés sur le plan économique ou les pays sans développement en littoral. La Côte d’Ivoire par exemple a vu son couvert forestier se réduire à 8,9 % de la surface totale du pays contre 10,7 % en 2015. Le Kenya, le Mali et le Rwanda ont résisté, mais avec des surfaces en très légère hausse.

 

FILET SUR LA MIGRATION

 

Mort de plus de 100 Sénégalais en mer:«Je ne vous oublie pas !»Par Mor Amar
La diversion n'y fit rien. Il y a trop de larmes. Trop de sang. Trop de corps ensevelis dans les eaux profondes de la Méditerranée. Des frères, des sœurs et même des enfants qu'on ne verra plus jamais. Des familles décimées ; des pères meurtris; des épouses et des mères au bord du gouffre. Sans parler de ces enfants, à peine livrés au monde, sevrés brutalement de l'amour paternel ou maternel. Combien sont-ils au fond de l'océan? On ne le saura jamais. L’Etat est incapable même de les compter. Quand il en parle, c'est surtout pour mentir froidement au peuple, en le regardant dans le blanc des yeux.
J'ai le coeur qui n'arrête pas de saigner en ce 29 ocrobre jour de mawlid, voyant ce chiffre macabre de l'OIM confirmant la tragédie: "140 morts dans un naufrage (une pirogue qui a explosé en plein océan ) au large du Sénégal". Au même moment, pour le même naufrage, les autorités, le Président en premier, parlaient d'une dizaine de morts. Quelle infamie! Dans la même période, la marine nationale , censée apporter secours et protection aux citoyens -fussent-ils de vulgaires délinquants- provoquait le chavirement d'une autre embarcation au large de Dakar. Là egalement, les morts se comptent par dizaines. 
Qu'avons nous fait pour mériter pareils dirigeants, pardon pareil châtiment. Ce cri du coeur d'un internaute est simplement éloquent. Il dit: "qu'est ce qui se passe? Les arabes nous tuent. Les Blancs nous tuent. Et maintenant, notre propre pays nous tue dans notre propre pays. C'est vraiment méchant. Qu'avons nous fait?". Le bonhomme de pouffer un fou rire. Un rire plein de dépit, de dégoût. "C'est vraiment méchant " ressasse-t-il très amer. 
Et cela ne choque pas. Le plus révoltant, c'est de voir cette indifférence presque totale du peuple ayant perdu toute sa capacité d'indignation. A la limite, on s'en prend aux pauvres migrants dont le seul tort a été de braver la mort, dans l'espoir de trouver ailleurs le bien-être qu'ils sont sûrs de ne jamais trouver chez eux, dans l'espoir de réussir, de suppléer des parents fatigués de les nourrir jusque bien au-delà de l'age adulte.
 Analphabètes et sans qualification pour la plupart, ces jeunes voient pourtant rarement la puissance publique. Débrouillards devant l'éternel, ils sont dans les marchés, les champs, la mer comme pêcheurs... Parfois chassés ; parfois privés des ressources qui leur assuraient la survie, ils préfèrent l'exil, plutôt que le vol, les agressions, le banditisme. 
Victimes, ils sont comme coupables. On les charge ; on les accuse ; on les taxe de suicidaires. L'Etat, lui, n'est coupable de rien. Lui qui n'a su ni les instruire, ni leur donner un métier, encore moins un emploi et passe son temps à les voler, à les spolier. journaliste au quotidien L’EnQuête
SÉNÉGAL/INCENDIE À BORD D'UNE PIROGUE TRANSPORTANT DES MIGRANTS :« Au moins 140 morts », selon l’Oim
Selon l’Organisation internationale pour la migration (Oim) l’incendie qui s’était déclaré à bord d’une pirogue transportant des migrants a fait «au moins 140 morts ».
« Selon des sources médiatiques, les marines sénégalaise et espagnole, ainsi que des pêcheurs qui se trouvaient à proximité, ont sauvé 59 personnes et récupéré une vingtaine de cadavres », a précisé l'Oim. La pirogue aurait connu une avarie grave, lorsqu’un incendie s’est déclaré à bord le 24 octobre. Des membres de la communauté locale ont déclaré aux équipes de l’Oim que le navire avait quitté Mbour, à destination des îles Canaries (Espagne). « Le bateau aurait pris feu quelques heures après le départ et a chaviré près de Saint-Louis, sur la côte nord-ouest du Sénégal », a détaillé l’agence onusienne.
Avec ce tragique naufrage, ce sont au moins 414 personnes, qui sont mortes sur cette route migratoire en 2020, selon le projet de l’Oim sur les migrants disparus. Sur l’ensemble de l’année 2019, l’Oim a enregistré 210 décès. « Nous appelons à l’unité entre les gouvernements, les partenaires et la communauté internationale pour démanteler les réseaux de trafic et de contrebande qui profitent de la jeunesse désespérée », a déclaré Bakary Doumbia, représentant de l’Oim au Sénégal.
Le nombre de départs d’Afrique de l’Ouest vers les îles Canaries a considérablement augmenté ces dernières semaines. Face à cette recrudescence des départs, le bureau de l'Oim au Sénégal surveille les départs de la côte avec l’aide des membres de la communauté depuis le début du mois de septembre.
En septembre, plus de 600 migrants ont quitté le Sénégal pour les îles Canaries
Rien qu’en septembre, 14 bateaux transportant 663 migrants ont quitté le Sénégal pour les îles Canaries, selon la même source. Entre le 7 et le 25 octobre, la marine sénégalaise, appuyée par la « Guardia Civil » espagnole (gendarmerie) et des pêcheurs artisanaux, ont intercepté cinq pirogues en partance pour l’Europe, secourant au total 388 personnes, a indiquait de son côté le gouvernement. L’Oim estime que près du tiers des départs ont été signalés comme ayant subi un incident ou un naufrage.
Cette année, il y a eu environ 11.000 arrivées de migrants aux îles Canaries, contre 2557 à la même période l’année dernière. Mais ce chiffre est encore bien inférieur aux sommets atteints en 2006, lorsque plus de 32.000 personnes y avaient débarqués. « Il est également important que nous plaidions en faveur de l’amélioration des voies légales afin de saper le modèle commercial des trafiquants et de prévenir les pertes de vies humaines », a ajouté M. Doumbia.
A noter que cette récente tragédie fait suite à quatre naufrages enregistrés en Méditerranée centrale la semaine dernière et à un autre dans la Manche entre la France et le Royaume-Uni.
Vendredi 30 octobre:aucun décès signalé,12 nouveaux cas contre 72 guéris
Le ministre de la Santé et de l'action sociale a fait le point sur la situation de la pandémie de la Covid-19 au Sénégal, ce vendredi 30 octobre. Sur 805 tests effectués, 12 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 1,49%. Il s'agit de 4 cas contacts suivis par les services sanitaires et 8 Issus de la transmission communautaire. Toutefois, aucun cas importé n'a été signalé lors du point de ce jour. 
Ces derniers sont répartis comme suit : Dakar Plateau (2), Fass De Lord ( (1),  Kaolack Mbour (1), Liberté 6  (1) Mamelles (1) et Ngor (1)
Le Directeur de la Prévention du ministre de la Santé a également annoncé la guérison de 72 patients qui étaient sous traitement et 6 cas graves.  Aucun décès lié à la covid19 n'a été enregistré hier-jeudi 29 octobre 2020.
A ce jour le Sénégal compte 15. 605 cas déclarés positifs dont 14. 732 guéris, 323 décédés et donc 549 malades sous traitement.

 

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