Litige foncier au Sénégal:«Plus de 800.000 ha de nos terres feraient objet d’accaparement»,selon le président de Actionaide
Le Cadre de Réflexion et d’Action sur le Foncier au Sénégal (CRAFS) avec une trentaine d’organisations paysannes et de la société civile qui le composent, suivent avec intérêt le débat sur le foncier qui domine l’actualité depuis le mois de mai 2020, suite aux manifestations contre un projet immobilier situé au bas de la colline du phare des Mamelles. Et selon Zakaria Sambakhé, directeur de "Action aide Sénégal", venu prendre part à la séminaire du CRAFS : « si des études approfondies se faisaient sur les terres qui font objet de spéculation, le nombre d'hectares tournerait sur une superficie de plus de 800.000 ha ».
« Sur la superficie du nombre d'hectares qui fait l'objet d'accaparement de nos terres, on parle de 680.000 hectares, ça c’était le pic en 2012. Entre temps il y a d'autres superficies qui font l'objet de spéculation. Et y a lieu de faire d'autres études beaucoup plus approfondies. Et on peut aller même jusqu'à plus de 800.000 ha de terres qui feront l'objet d'accaparement. Et cela est très énorme pour un pays où la population augmente mais les superficies d'hectares n'augmentent pas. C'est pourquoi nous appelons à ce qu'il y ait une reforme foncière consensuelle qui puisse préserver les intérêts des populations et du Sénégal », a indiqué le directeur de l'association "Actionaide Sénégal".
Mais au-delà des personnes et des régimes qui se succèdent, le CRAFS estime que ces conflits trouvent leur source « dans les manquements liés à la gouvernance foncière aussi bien dans son corpus juridique et ses bases institutionnelles, que dans ses outils et pratiques de gestion. Les textes se révèlent peu adaptés au contexte changeant et restent difficiles à mettre en application. Des ambiguïtés de diverses natures qui subsistent encore en rendent précaire l'accès à la terre par les communautés paraît important. Pire, la situation continue de favoriser l'accès à la terre pour une certaine politique, économique, religieuse, nationale et étrangère au détriment de personnes et de communautés démunies, peu instruites et vulnérables."
N’empêche, le CRAFS par la voix de son président Babacar Diop constate malheureusement que « les solutions apportées aux conflits passés et réclamées par différents acteurs aujourd'hui pour les litiges en cours n'entendront que des traitements symptomatiques qui ne permettront pas de combattre le mal à la racine. Tant que le statuquo est maintenu sur le foncier, il faut s'attendre à voir surgir et ressurgir dans diverses zones du Sénégal, des conflits fonciers dont les causes resteront les mêmes. »
Sénégal:«Tant que le statu quo est maintenu sur le foncier, il faut s’attendre à voir surgir et ressurgir dans diverses zones des conflits dont les causes resteront les mêmes»
https://www.lejecos.com Le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs) a organisé ce matin, avec les acteurs de la presse, une table ronde sur les conflits. En ce sens, le Crafs dit constater malheureusement que les solutions apportées aux conflits passés et réclamées par les différents acteurs aujourd’hui pour les litiges en cours n’engendreront que des traitements symptomatiques qui ne permettront pas de combattre le mal à la racine. Les acteurs du Crafs recommandent par ailleurs la relance, au plus vite, du processus de réforme foncière.
Accélérer la cadence en ce qui concerne le processus de réforme foncière au Sénégal. C’est le plaidoyer des membres du Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal. En effet, ces acteurs qui se sont réunis ce matin dans les locaux d’un hôtel de la place avec la presse, soutiennent « constater malheureusement que les solutions apportées aux conflits passés et réclamées par les différents acteurs aujourd’hui pour les litiges en cours n’engendreront que des traitements symptomatiques qui ne permettront pas de combattre le mal à la racine ».
Pour Babacar Diop, point focal politique au Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) qui a présidé la rencontre, « tant que le statu quo est maintenu sur le foncier, il faut s’attendre à voir surgir et ressurgir dans diverses zones du Sénégal, des conflits fonciers dont les causes resteront les mêmes ». A en croire ce membre du Crafs et Cie, au-delà des personnes et des régimes qui se succèdent, ces conflits trouvent leur source dans les manquements liés à la gouvernance foncière aussi bien sans son corpus juridique et ses bases institutionnelles que dans ses outils et pratiques de gestion.
Dans le même ordre d’idées, ils notent que les textes se révèlent peu adaptés au contexte changeant et restent difficiles à mettre en application. Pis, « la situation continue de favoriser l’accès à la terre pour une certaine élite politique, économique, religieuse, nationale et étrangère au détriment de personnes et de communautés démunies, peu instruites et vulnérables ».
Par conséquent, le crafs recommande la relance au plus vite du processus de réforme jusqu’à l’aboutissement de sa phase législative à travers de manière participative et inclusive mais également de veiller à ce que les affectations de terres se fassent dans le respect de l’équité et de la justice sociale afin de ne pas léser les intérêts des communautés locales.
Ce cadre de réflexion et d’action sur le foncier recommande, dans la même perspective, un audit foncier national pour clarifier la situation de l’occupation foncière afin de détecter et corriger les irrégularités identifiées. C’est devenu , d’après les membres du Crafs, particulièrement urgent dans les zones appartenant au domaine public de l’Etat et dans les zones à fort potentiel (zones périurbaines, zones permettant une maîtrise des eaux superficielles etc).Bassirou MBAYE
Conseil présidentiel sur les 100 000 Logements : Des frustrations et des complaintes
https://www.pressafrik.comLe projet 100.000 logements piloté par le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, a été au cœur des réflexions et échanges jeudi dernier au Palais de la République. L’absence de Diène Farba Sarr, le Délégué Général à la promotion des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (Dgpu) et ancien ministre du Renouveau Urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie n’est pas passée inaperçue. Une situation qui a fini de mettre en colère Ousmane Noël Dieng, Chef de cabinet du Dgpu. Il a alerté le Président Macky Sall sur un entourage qui ne travaille pas en sa faveur.
« C’est Diène Farba Sarr qui avait initié tout ce qui se déroule aujourd’hui. Quand on parle, aujourd’hui, du centre Abdou Diouf, de l’Aéroport Aibd, de l’autoroute à péage Mbour-Kaolack, c’est en partie grâce à Diène Farba Sarr. Au moment de s’occuper du pôle, il avait trouvé là-bas des chimpanzés, de gros serpents et de hautes herbes et beaucoup de développeurs étaient découragés. En sept mois, il a tout changé. À Diamniadio, les voiries, l’assainissement, les entreprises travaillent, tout se développe », a signé le jeune politique de Kaolack et souteneur de Diène Farba Sarr.
Ousmane Noël Dieng de s’interroger : « Comment on peut parler de 100 000 logements sans parler des pôles urbains ? Comment aborder la question des 100 000 logements en occultant Diamniadio et Lac Rose ? Comment le ministre Abdou Karim Sall a pu participer au Conseil Présidentiel sur les 100 000 logements sans y associer Diène Farba Sarr ? »
Les germes de l'inimitié entre Abdou Karim Fofana et Diène Farba Sarr
Le chef de cabinet du Dgpu de marteler : « Il faut que le ministre Abdou Karim Fofana arrête son double jeu. Ce n’est pas bien. Il faut qu’il arrête de montrer des dents blanches alors qu’il a des couteaux derrière. C’est trop et tout le monde s’en est aperçu. Et pourtant, lors de la passation de service entre lui et Diène Farba Sarr, Abdou Karim Fofana avait dit : "L’Apr doit faire de vous son général parce que vous êtes imbattable dans le combat politique. Personne n’a plus de mérite que vous à l’Apr" ».
L’invitation tardive, le choix d’un représentant et le fin de non recevoir du protocole du palais…« Comment expliquer qu’un ancien ministre de l’urbanisme qui maîtrise ces dossiers puisse attendre jusqu’à la veille de la rencontre à 18 heures 30 pour recevoir une invitation au Conseil présidentiel sur les 100 000 logements?», se demande Ousmane Noël Dieng. « Il y a quelque chose de louche ! », a-t-il largué.
Comment le SG de Diène Farba Sarr a été éconduit du palais
Et d’expliquer : « Au moment où l’invitation arrivait à la Dgpu, Diène Farba Sarr était au niveau des chantiers à Diamniadio et Lac Rose, sous une forte pluie qui lui a causé un mal de tête. C’est ainsi qu’il a chargé son Secrétaire Général, monsieur Cissé, d’aller le représenter au Conseil présidentiel. Le SG s’est présenté le jeudi à 9 heures au palais de la République. On lui a fait savoir que la rencontre va démarrer finalement à 16 heures. Revenu au palais l’après-midi, on lui a signifié qu’il ne devait pas rentrer parce que son nom ne figurait pas sur la liste. Il leur dit : « Si vous regardez le nom de Alioune Badara Cissé vous ne le verrait pas. Je représente Diène Farba Sarr. Il faut voir DGPU ou le nom de Diène Farba Sarr sur la liste ». On lui rétorque : "Ni le nom de Diène Farba Sarr, ni Dgpu ne figurent sur la liste". Cela s’est passé au palais de la République ».
En colère, Ousmane Noël Dieng flingue : « Dans une République, il est inexplicable et inacceptable qu’on puisse tenir des réunions de cette importance sans en informer le Délégué général aux pôles urbains de Diamniadio et de Lac Rose, Diène Farba Sarr. Le Sénégal a besoin de résultats et de gens compétents et loyaux de la trempe de Diène Farba Sarr».
« J’alerte parce que le Président Macky Sall pourrait ne pas comprendre l’absence de Diène Farba Sarr. Personne ne sait si c’est le protocole du palais, personne ne sait le jeu qu’est en train de jouer Abdou Karim Fofana. Il n’a qu’à arrêter parce que Diène Farba Sarr n’est pas son égal. Il se trompe. Il doit se rapprocher de Diène Farba Sarr au lieu de le combattre pour travailler pour la victoire du Président Macky Sall», a-t-il laissé entendre.Avec 24Heures (le titre et les inter sont de PressAfrik)Aminata Diouf
Frank Timis bénéficie d'un titre foncier de 25.000 ha dans le nord du Sénégal
https://www.pressafrik.com La chaîne britannique accusait la compagnie pétrolière British Petroleum (BP) d’avoir accepté de verser une 10 milliards de dollars de royalties à l’homme d’affaires roumano-australien Frank Timis, lequel avait signé en 2012 un contrat pétrolier contesté.