SEYCHELLES : une arche en plastique pour sensibiliser à la pollution des océans

Une arche océanique en plastique a récemment été érigée à Victoria, la capitale des Seychelles, pour présenter les conséquences de la pollution des océans. Cette création est l’œuvre d’Ocean Project Seychelles, une organisation non gouvernementale (ONG).

À voir l’arche de l’océan en plastique à Victoria, la capitale des Seychelles, on croirait à une œuvre destinée à flatter la vue des amoureux de l’art. Pourtant, la réalité se trouve ailleurs. L’arche de l’océan en plastique est en fait un instrument de sensibilisation contre la pollution des océans. Celle-ci a récemment été érigée dans la ville de Victoria par l’Ocean Project Seychelles, une organisation non gouvernementale (ONG). « L’œuvre d’art donne (…) un aperçu de ce que peuvent ressentir les créatures marines lorsque leur habitat naturel est recouvert de plastique. On espère que cette initiative encouragera les gens à être plus conscients de leur consommation de plastique et à remplacer les articles en plastique jetables par des alternatives réutilisables », explique Ocean Project Seychelles.

L’archipel des Seychelles est composé de 115 îles, situées dans l’océan indien, au large de l’Afrique de l’Est. Il abrite de nombreuses plages, des récifs coralliens et des réserves naturelles, ainsi que des animaux rares comme les tortues géantes d’Aldabra. Celles-ci sont affectées par la consommation des débris de plastique. Selon des calculs réalisés par une équipe de la Fondation des îles Seychelles et du Queen’s College de l’université d’Oxford (en Angleterre), il pourrait y avoir jusqu’à 1000 tonnes de plastique à travers Aldabra, un atoll des Seychelles à l’ouest de l’océan Indien.

D’où proviennent les déchets plastiques utilisés pour l’arche ?

L’arche de l’océan en plastique installé à Victoria a été essentiellement fabriquée à partir de matières plastiques (des tongs, des bouteilles, des bidons, des ballons, des chaussures, des sacs…). Les déchets plastiques ont été collectés à la faveur d’une expédition menée par l’équipe de l’ONG Ocean Project Seychelles sur huit des îles extérieures du pays. « Un total de 10,56 tonnes de déchets ont été collectées lors de cette expédition. Nous en avons utilisé une partie pour créer l’arche », indique l’ONG.

Ocean Project Seychelles sensibilise les populations du pays sur la pollution par le plastique depuis 2016. Avant la construction de l’arche océanique en plastique à Victoria, l’ONG organisait déjà des séances régulières de nettoyages autour des plages de l’archipel des Seychelles.

Inès Magoum

AFRIQUE DU SUD : Multotec construit une centrale solaire pour son usine de Spartan

 

La filiale sud-africaine de Multotec vient de construire une petite centrale solaire pour l’approvisionnement en électricité de son usine, dans la localité de Spartan, près de Johannesburg. L’installation fournit également de l’électricité au réseau de la localité.

Multotec veut réduire son impact environnemental en Afrique du Sud. L’entreprise, spécialisée dans la fabrication des équipements pour l’industrie minière, vient de doter son usine de Spartan (près de la ville de Johannesburg) d’une petite centrale solaire photovoltaïque. Construite sur son toit, l’installation composée de 684 panneaux solaires est capable de produire 223 kWc.

« Après des mois de planification et de recherche, il a été établi que nous pouvions faire fonctionner un système sans batterie qui augmenterait de manière appréciable notre approvisionnement actuel. Après avoir réalisé des travaux d’ingénierie structurelle pour préparer nos zones de toiture désignées, les panneaux ont été placés et reliés efficacement dès la mi-novembre de l’année dernière (2019)», explique Werner Stessl, le directeur de la production du groupe Multotec. Selon ce responsable, les performances du système (et même la production de chaque panneau solaire) peuvent être contrôlées quotidiennement sur un tableau de bord en ligne.

La petite centrale solaire fournit 20 % des besoins en électricité de l’usine de Multotec. La nouvelle installation permet à l’entreprise de réduire son impact environnemental. La centrale solaire permet surtout de faire des économies sur les factures d’électricité de Multotec et de fournir de l’électricité à la localité. L’usine a moins besoin d’électricité le week-end. À ce moment-là, la production de la petite centrale solaire est injectée dans le réseau électrique local, « sans frais pour la municipalité ».

Le projet solaire de Multotec a été mené en collaboration avec Energy Capital, une société sud-africaine qui conçoit, finance et met en œuvre les projets d’off-grid solaire, d’efficacité énergétique et d’eau en Afrique du Sud. Le groupe Multotec estime que l’investissement consenti pour la construction de l’installation pourrait être remboursé via des économies d’énergie en quatre ans et demi environ. En attendant, l’électricité qu’elle produit devrait sécuriser la production de son usine, eu égard aux difficultés que rencontre le réseau électrique de l’entreprise sud-africaine Eskom.

Jean Marie Takouleu

KENYA : les braconniers ont exterminé les toutes dernières girafes blanches au monde

 

 

L’existence de la girafe blanche sur la planète terre est désormais réduite à un seul bébé girafe de sexe mâle. La mère et la sœur de ce dernier ont été abattues dans la réserve d’Ijara, à l’est du Kenya. Les autorités nationales et internationales responsables de la conservation sont sous le choc.

Le Kenya vient de perdre un fleuron essentiel de l’écotourisme national. Les girafes blanches, principale attraction touristique de ce pays d’Afrique de l’Est, ont été réduites à un seul individu, un bébé de sexe mâle. Sa mère et sa sœur ont été abattues par les braconniers. Les squelettes des deux girafes ont été trouvés dans la réserve d’Ijara, à l’est du Kenya.

Le 10 mars 2020, Mohammed Ahmednoor, le directeur d’Ishaqbini Hirola, l’association locale qui gère la réserve d’Ijara, a déclaré : « cette tuerie est un coup dur pour les mesures importantes prises par la communauté pour préserver des espèces rares et un appel à la vigilance pour un soutien continu aux efforts de protection ». C’est dans cette aire protégée que la girafe blanche avait été placée en 2017 après sa découverte en mars 2016 au Kenya. Elle a été admirée et étudiée par les scientifiques et les amateurs de la faune du monde entier. Il s’agissait de la seule girafe blanche au monde. Selon les scientifiques, sa couleur blanche était due à une maladie génétique appelée leucisme, qui empêche les cellules de la peau de produire des pigments. Une maladie que l’on retrouve également chez les tigres blancs. Les traits de leucisme se manifestent également chez les oiseaux, les lions, les poissons, les paons, les pingouins, les aigles, les hippopotames, les orignaux et les serpents.

Ouverture d’une enquête

Les raisons du massacre des deux girafes blanches dont les restes ont été retrouvés à Ijara restent à déterminer, ainsi que les auteurs de cet acte. La Kenya Wildlife Society, le principal organisme de conservation du pays, a récemment déclaré qu’il était en train d’enquêter sur ces meurtres.

La chasse aux girafes est pourtant illégale au Kenya. Mais les mammifères les plus élancés de la planète demeurent braconnés pour leur peau, leur viande, leurs os et leur queue. À Laikipia, dans le centre du Kenya, la communauté des Samburus a pour habitude de les consommer. D’après eux, tuer une girafe, permet de nourrir une famille entière pendant une semaine.

Selon l’Africa Wildlife Foundation, environ 40 % de la population de girafes a disparu au cours des 30 dernières années à cause du braconnage. À l’échelle de l’Afrique, la population de girafe est passée d’environ 155 000 individus en 1985 à 97 000 individus en 2015, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Boris Ngounou

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ANGOLA : les femmes paient le prix fort du réchauffement climatique

 

Par Boris Ngounou - Publié le 18 mars 2020 / Modifié le 18 mars 2020

Dans la province de Huila au sud de l’Angola, le réchauffement climatique agit doublement sur les femmes et les filles. En plus de subirent la sècheresse et la faim, ces dernières sont violentées en l’absence des chefs de famille, qui ont déserté le village, à la recherche d’un emploi dans les villes. Une tendance qui n’est pas sans conséquences à Luanda. La capitale est confrontée à la pression démographique et ses corollaires que sont la pénurie d’eau, d’énergie et d’hébergement.

Les paysans angolais ont perdu la sérénité. Dans ce pays d’Afrique australe, le dérèglement climatique a détruit les cultures, soumettant la population rurale à la précarité, comme dans le reste de la sous-région. Selon les dernières estimations de l’ONU, 45 millions de personnes sont menacées de faim dans cette partie du continent.

À Lubango, la capitale de la province de Huila au sud de l’Angola, la faim due au réchauffement climatique se traduit par le calvaire de la gente féminine. Les moyens de subsistance sont devenus rares dans cette région essentiellement agricole, et la plupart des hommes ont abandonné leurs familles, pour aller travailler en ville. Dès lors, c’est aux femmes que revient la lourde et pénible responsabilité de nourrir les enfants. « Les filles sont les premières victimes des séparations familialesElles finissent par être obligées d’aider leurs mères et, très souvent, arrêtent leurs études », constate Anaina Lourenço, de l’ONG World Vision International.

Les jeunes filles angolaises doivent notamment aider leurs familles à chercher de la nourriture et de l’eau potable, loin de chez elles, au risque de subir des agressions sexuelles. Selon les ONG opérant dans la région de Lubango, de nombreuses femmes ou jeunes filles sont contraintes à des relations sexuelles en échange d’argent ou de nourriture.

La sècheresse augmente la pression démographique dans les villes

Le réchauffement climatique impacte également les villes angolaises. L’exode rural né de la sècheresse, draine des quantités importantes de personnes vers les villes du pays. À Luanda la capitale, les autorités estiment que la population devrait atteindre 8 millions d’habitants d’ici à 2025. Un boom démographique que ne saurait contenir les infrastructures de la ville, en l’état actuel. Car il s’y pose déjà le défi du logement, de l’approvisionnement en eau et en électricité. « Le plus gros problème que nous ayons, ce sont les contraintes financières » a déclaré Ana Paula Chantre Luna de Carvalho, la ministre angolaise du Logement.

Face aux menaces causées par le réchauffement climatique, le centre pour le climat et la sécurité (Centre for Climate and Security), basé aux États unis, indique dans un rapport publié le 24 février 2020, que les températures mondiales augmenteraient d’environ 2,5 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels d’ici à 2100. Ainsi les réductions d’émissions que les nations ont promis dans l’accord de Paris sur le climat de 2015 « ne sont pas en mesure de contenir la menace » assure le rapport.

 

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