SÉNÉGAL : le projet FAR pour la résilience des femmes au changement climatique

Au Sénégal, le consortium formé du Centre canadien d’études et de coopération internationale (Ceci), la Société de coopération pour le développement (Socodevi) et l’organisme canadien Ouranos a récemment lancé le projet « Femmes et agriculture résilientes ». Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, le dérèglement climatique anéantit les cultures, soumettant la population, particulièrement les femmes à la précarité.

Alors que le changement climatique se fait de plus en plus ressentir sur le continent africain, un consortium d’organisations canadiennes décide de lancer le projet « Femmes et agriculture résilientes » (FAR) au Sénégal. La joint-venture est formée du Centre canadien d’études et de coopération internationale (Ceci), la Société de coopération pour le développement (Socodevi) et l’organisme Ouranos, spécialisé dans le développement de projets d’adaptation au dérèglement climatique.

Le projet FAR a été lancé à Tambacounda, l’une des 14 régions administratives du Sénégal. L’initiative permettra d’identifier et de mettre en œuvre les mesures d’adaptation nécessaires, permettant ainsi à 4 000 agriculteurs (dont 60 % de femmes) d’accroître leurs revenus et leur résilience aux effets du changement climatique. Parmi les 4 000 agriculteurs, 3 000 seront formés aux pratiques de production innovante adaptée aux changements climatiques.

Un projet financé à hauteur de 12, 4 millions d’euros

Au moins 400 personnes seront également formées à la gouvernance locale pour la gestion territoriale de l’eau. La mise en œuvre du projet nécessitera un investissement de 12,4 millions d’euros, l’équivalent de 8,13 milliards de francs CFA.

Le projet FAR rejoint ainsi d’autres initiatives développées dans ce pays d’Afrique de l’Ouest pour renforcer la résilience des agriculteurs au changement climatique. En novembre 2020, le gouvernement sénégalais a lancé la seconde phase du projet de changement climatique et de gestion intégrée des zones côtières (CCGIZC). Le projet dont la mise en œuvre s’étalera sur quatre ans concerne la Petite Côte, le Delta du Saloum et la Casamance. Il prévoit la plantation d’arbres pour lutter contre l’érosion côtière et des digues pour prévenir la montée des eaux. Pour protéger les zones de mouillage lors du mauvais temps, des brise-lames seront également construits sur les littoraux à risques.

GABON : le ROLBG porte plainte contre Perenco pour pollution pétrolière à Etimboué

 

Par Boris Ngounou - Publié le 21 janvier 2021 / Modifié le 21 janvier 2021

Saisi par les populations locales, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) vient de traduire Perenco devant le tribunal de première instance de Port-Gentil.

Le groupe pétrolier franco-britannique est accusé de violation généralisée des différentes législations relatives aux hydrocarbures et à l’environnement dans le département d’Etimboué, à l’ouest du Gabon.

Les quelque 5700 habitants de la presqu’île d’Etimboué à l’ouest du Gabon sont passés à la vitesse supérieure, dans le combat qu’ils mènent depuis quelques mois contre les activités pétrolières de l’entreprise Perenco. Ils ont joint leur force à celle du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG). Et c’est dans le cadre de cette coalition qu’une plainte contre Perenco a été déposée le 15 janvier 2021 à l’adresse du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Port-Gentil, une ville estuaire située également à l’ouest du Gabon.

Le dépôt de cette plainte a été précédé par une mission d’observation effectuée du 09 au 16 octobre 2020 dans la zone d’Etimboué. Cette descente sur le terrain a permis aux experts de cette organisation de faire des constats alarmants. « L’impact environnemental des activités d’extraction de l’entreprise Perenco affecte principalement la qualité de l’air, la qualité de l’eau, les ressources halieutiques et la santé des populations », affirme Anges Kevin Nzigou, avocat du ROLBG. L’Organisation de la société civile se réserve une action civile en indemnisation des populations victimes des impacts socio-économiques desdits crimes et pour le paiement des fonds communautaires, jamais perçus.

Perenco demeure silencieux

Cette offensive judiciaire intervient après une alerte lancée sur internet en novembre 2020. Dans une vidéo de 46 minutes intitulée « Étimboué ou la dictature du pétrole », les habitants de cette localité présentaient la marée noire et les écoulements d’hydrocarbures, qui ont pollué eaux et terres, rendant l’agriculture et la pêche, quasi impraticable.

Si du côté de l’État gabonais, la Présidence de la République promet de « suivre cette affaire de prêt », le principal accusé continu d’entretenir le silence. Perenco n’a pas encore répondu de manière officielle aux accusations des collectivités et encore moins aux questions des médias.

Boris Ngounou

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ZIMBABWE : BYD met sur le marché une fourgonnette 100 % électrique

 

Par Inès Magoum - Publié le 21 janvier 2021 / Modifié le 22 janvier 2021

Une fourgonnette électrique de marque Build Your Dreams (BYD) sillonne depuis quelques jours les rues de Harare, la capitale du Zimbabwe. Le fabricant de batteries basé à Shenzhen en Chine a récemment introduit le véhicule commercial sur le marché zimbabwéen. Il est baptisé BYD T3.

Le Zimbabwe est sujet à des pénuries d’essence. Cette situation ralentit les activités des entreprises commerciales. Grâce à sa fourgonnette qui fonctionne à 100 % à l’électricité, le fabricant chinois de batteries Build Your Dreams (BYD) souhaite améliorer les conditions de travail dans ce pays d’Afrique de l’Est. Sa voiture électrique est baptisée BYD T3.

La fourgonnette a été introduite sur le marché zimbabwéen au début du mois de janvier 2021. Elle est équipée d’une batterie de 50,3 kWh et d’un moteur synchrone à aimant permanent de 100 kW fournissant un couple de 180 Nm. Selon BYD, le véhicule peut parcourir 310 km en ville et 269 km en cycle combiné après 90 minutes de charge. La BYD T3 est également capable de supporter une charge utile d’environ 720 kg.

Une voiture accessible ?

La fourgonnette BYD T3 peut transporter sept personnes en plus des marchandises. « Par rapport à une fourgonnette diesel traditionnelle, la BYD T3 peut réduire efficacement le coût de la logistique urbaine pour toute entreprise. Il réduit également la consommation de carburant et nécessite moins d’entretien et de maintenance », indique BYD. Pour la sécurité du conducteur, BYD a équipé la fourgonnette électrique d’un système de freinage antiblocage (ABS), un système de stationnement électrique (EPS), un système de priorité de freinage (BOS), ainsi que d’un répartiteur électronique de force de freinage (EBD). Un système de freinage régénératif améliore aussi l’autonomie et permet d’économiser l’électricité. Après cette étape, le BYD prévoit de lancer au Zimbabwe le premier centre d’expérimentation de la mobilité électrique. Il sera situé à Harare. « Nous vendrons à l’avenir des bus électriques et plusieurs autres modèles BYD disponibles en conduite à droite », renseigne BYD.

Le secteur de la mobilité électrique est en plein essor au Zimbabwe. En juin 2020, Vaya Africa, une société enregistrée à l’île Maurice, spécialisée sur le transport de personnes et de marchandises en Afrique a également lancé un nouveau réseau de taxis électriques et d’installation de recharges dans le pays. Ce projet est développé par l’entrepreneur zimbabwéen Strive Masiyiwa, le président et le fondateur d’Econet Wireless. Sa filiale zimbabwéenne Distributed Power Africa (DPA) prévoit d’installer 17 bornes de recharge à des intervalles de 150 km sur les autoroutes du Zimbabwe.

Inès Magoum

 

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