ARTICLES SUR L’ACTUALITE INTERNATIONAL

Le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Afrique) a annoncé lundi que 32 pays africains avaient jusqu'à présent signalé moins de 5.000 cas de COVID-19 alors que quelques pays enregistrent un pic majeur de nouveaux cas.

Notant que le nombre de cas confirmés de COVID-19 en Afrique a grimpé à 1.187.937 et que le nombre de morts de la pandémie est passé à 27.779 lundi, le CDC Afrique a déclaré dans un communiqué publié lundi que huit pays africains avaient signalé un nombre de cas positifs de COVID-19 allant de 5.000 à 10.000, tandis que onze autres pays avaient jusqu'à présent signalé un nombre de cas compris entre 10.001 et 50.000.

Le CDC Afrique a également noté que trois pays africains, à savoir l'Egypte, le Nigeria et le Maroc ont enregistré un nombre de cas positifs de COVID-19 allant de 50.001 à 100.000.

Par ailleurs, a fait remarquer le CDC Afrique, l'Afrique du Sud est le seul pays du continent à avoir signalé jusqu'à présent plus de 100.000 cas de confirmés de COVID-19, soit 609.773. Le pays compte également le plus grand nombre de décès liés au COVID-19, soit 13.059.

La région de l'Afrique australe est la zone la plus touchée en termes de cas confirmés, suivie des régions de l'Afrique du Nord et de l'Afrique de l'Ouest, selon le CDC Afrique.

Il a par ailleurs évoqué un nombre croissant de guérisons du COVID-19 à travers le continent, avec 906.691 patients rétablis à la date de lundi.

(Source: Agence de presse Xinhua)

 

 

 

 

 

Recherche COVID-19: Une étude révèle les impacts multisectoriels sur les populations en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso

En Côte d’Ivoire, les cas de COVID-19 ont quintuplé au cours des deux derniers mois, principalement dans le Grand Abidjan. La Côte d’Ivoire est également affectée par la saison des pluies, les glissements de terrain et les inondations, ce qui intensifie la crise dans des zones exposées à la COVID-19. Au Burkina Faso, l'épidémie de la COVID-19 a exacerbé un contexte sécuritaire déjà dégradé dans le pays. Plus de 921 000 personnes ont été déracinées de leurs maisons et deux millions dépendent de l'aide[1].

IPA a développé l’enquête RECOVR[2] pour comprendre les effets de la COVID-19 sur les populations et permettre une réponse politique basée sur des preuves scientifiques.

Nous avons collaboré avec les deux Ministères de l’Emploi, le Ministère de l’Education ivoirien et l’agence Development Media International (DMI). L’enquête en Côte d’Ivoire, menée du 6 au 26 juin 2020, a atteint 1 356 répondants; l'enquête au Burkina Faso, menée du 1er au 15 juin 2020, en a atteint 1 329. L'enquête en Côte d'Ivoire a été menée à partir d'un échantillon aléatoire de l'Enquête régionale intégrée sur l'emploi et dans le secteur informel 2017, tandis que l'enquête au Burkina Faso a été menée à l'aide de la numérotation aléatoire d'une base de données représentative au niveau national.

Une majorité de répondants ont adopté des comportements préventifs et ne se sentent pas à risque de contracter le COVID-19. En Côte d’Ivoire, 41% des interrogés se sentent exposées au risque de contracter la COVID-19. Au Burkina Faso, 39% se sentent à risque, ceux qui ne ressentent pas ce risque le justifient par les mesures préventives - en effet, 89% portent un masque en public. L'adoption de comportements préventifs peut être difficile au Burkina Faso, pays touché par l'escalade de la violence et où 350 000 personnes[3] sont désormais sans abri adéquat.

Sur le plan de la santé, une petite proportion de répondants ont retardé ou sauté des rendez-vous médicaux de routine en Côte d’Ivoire (14%) et au Burkina Faso (8,4%).

 Les raisons invoquées étaient toutefois différentes : alors qu'en Côte d'Ivoire, une majorité de répondants citaient le coût comme raison, au Burkina Faso, ils citent de longs délais d'attente ou des cliniques en sous-effectif. La crise humanitaire au Burkina Faso a gravement compromis l'infrastructure sanitaire du pays, où près de 300 établissements[4] de santé ont été fermés, d'autres fonctionnant au minimum.
La majorité des enquêtés sont sans emploi, surtout en Côte d’Ivoire. 

Près de la moitié de l’échantillon de la Côte d’Ivoire a perdu son emploi depuis février, en particulier dans le secteur informel[5]. Alors que 67% ont travaillé en février, 20% déclarent que leur entreprise est désormais fermée. Parmi les entreprises comptant plus d'un employé, 65% les répondants gagnent moins et 35% ont vu leurs heures diminuer

Une tendance similaire existe au Burkina Faso, bien que la baisse soit plus faible, avec 40% des répondants travaillant la semaine dernière contre 60% en février, 61% des personnes encore en activité gagnant moins et 57% travaillant moins d'heures. En réponse, le gouvernement soutient les services publics, via notamment des transferts, des subventions et la suppression des pénalités pour les factures d'eau et d'électricité.

Les défis économiques semblent conduire à une insécurité alimentaire généralisée : en Côte d’Ivoire, plus de 70% des interrogées ont épuisé leurs économies afin d’acheter de la nourriture; la baisse de leurs revenus a empêchés 61% d'acheter la quantité habituelle, et plus de 40% ont réduit la taille de leurs portions ou le nombre de repas. Au Burkina Faso, 30% ont épuisés leurs économies pour payer la nourriture, 48% ont acheté moins en raison de la baisse des revenus et 25% ont réduit les portions de repas consommées. 

Cette situation risque de s'aggraver dans les deux pays avec les pics saisonniers de malnutrition et de paludisme.

En Côte d’Ivoire, alors que les écoles étaient fermées, environ 70% des enfants passaient du temps à l'éducation à la maison, principalement chez les ménages les plus riches. La grande majorité de ces élèves utilisaient des livres pour étudier. Environ 20% consacraient plus de 10 heures par semaine à l’éducation, et une majorité passait du temps aux tâches ménagères.

 Au Burkina Faso, où les écoles restent fermées, seule la moitié des élèves continue d'apprendre à la maison, grâce aux livres et aux membres du ménage. Seuls 65% des répondants ont déclaré que leurs élèves retourneraient définitivement à l'école. Ces résultats suggèrent que la fermeture peut avoir des conséquences à long terme pour ces enfants, similaires à celles observées au lendemain de la pandémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, où 25% des enfants au Libéria et 13% en Sierra Leone ont quitté définitivement l'école. Les attaques récentes ont en outre contraint les enfants à quitter l'école, 2 512 écoles ont fermé en raison de l'insécurité, touchant 350 000 enfants[6] à travers le pays.

Enfin, environ un quart des femmes interrogés[7] au Burkina Faso ont des difficultés à accéder aux services de planification familiale depuis le début de la pandémie. Au Burkina Faso, IPA a travaillé avec DMI pour évaluer une campagne radiophonique[8] sur la planification familiale. 76% des répondants ont entendu des messages radio à ce sujet, suggérant que ce format est efficace. Alors que moins de 30% des femmes utilisaient une méthode contraceptive, plus de 50% ont l’intention de le faire dans le futur. D’après Tessa Swigart et Mireille Belem de DMI, les impacts économiques de la pandémie déplacent les priorités de la planification familiale vers les besoins quotidiens[9]. Alors que le gouvernement burkinabé a récemment déployé la contraception gratuite, DMI travaille à favoriser l’accès à ces services gratuits.

Des webinaires en français et en anglais ont été organisés en Juillet 2020 pour partager les conclusions et les perspectives politiques du premier cycle des enquêtes RECOVR Côte d’Ivoire et Burkina Faso

(un enregistrement est disponible sur https://www.youtube.com/watch?v=xp7pZ-685H4).

Innovations for Poverty Action (IPA) a pour mission de découvrir et de divulguer des solutions efficaces pour lutter contre la pauvreté dans le monde. En partenariat avec les décideurs politiques, IPA conçoit, évalue rigoureusement et aide à améliorer les programmes de développement ainsi que la manière dont ils sont mis en œuvre.

www.poverty-action.org/country/burkina-faso

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Les négociations tripartites sur le barrage de la Renaissance se poursuivent

 

Khartoum, 22 août (SUNA) - Les négociations tripartites sur le barrage de la Renaissance entre le Soudan, l'Égypte et l'Éthiopie se sont poursuivies vendredi sous les auspices de l'Union africaine, en présence d'experts et d'observateurs de l'Union africaine.

 

La négociation s’est déroulée sur deux axes, le premier dans lequel les représentants des trois pays ont achevé la fusion des propositions des pays en un seul projet clarifiant les points d’accord et de désaccord, et les soumettant aux ministres des trois pays.

 

Le deuxième axe a été discuté au niveau ministériel des trois pays.

Le ministre de l'Irrigation et des Ressources en eau, Yasser Abbas a expliqué que les positions de l'Égypte et de l'Éthiopie ont clairement reculé par rapport à leurs positions d'avant le premier tour sous les auspices de l'Union africaine.

 

Les parties sont convenues de continuer à négocier le projet fusionné à partir de vendredi jusqu'à vendredi prochain, le 28 août où les délibérations seront conclues en soumettant le projet sous forme de rapport au président de l'Union africaine.

 

Il convient de noter que les négociations de la semaine prochaine se dérouleront aux niveaux technique et juridique, et qu’une réunion bilatérale se tiendra mercredi pour les experts et les observateurs avec chaque pays séparément.

Fin

Seif

 

 

 

MONDE

Marée noire à Maurice : la majeure partie de l'épave a été coulée au large Par LEXPRESS.fr avec AFP ,

publié le 24/08/2020 à 21:43

Des volontaires nettoient la marée noire au large de l'île Maurice après le naufrage du vraquier Wakashio. (Photo by Fabien Dubessay / AFP)

 

Échoué le 25 juillet sur un récif à la Pointe d'Esny, avec 3800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel à bord, le MV Wakashio s'est brisé deux semaines plus tard.

La plus longue partie de l'épave brisée en deux d'un vraquier échoué à Maurice, qui a laissé échapper des hydrocarbures et causé un désastre écologique, a été coulée avec succès à très grande profondeur en pleine mer, ont annoncé ce lundi les autorités mauriciennes. 

Coulée à grande profondeur

Deux remorqueurs avaient entamé jeudi le tractage de toute la partie avant - proue et coque - du MV Wakashio à environ 15 km au large, en pleine mer, pour qu'elle y soit coulée à une profondeur de 3180 mètres dans l'océan Indien. La plus petite partie de l'épave - la poupe surmontée de la superstructure - reste échouée sur le récif qu'il a heurté. 

Echoué le 25 juillet sur un récif à la Pointe d'Esny, au sud-est de l'île Maurice, avec 3800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel à bord, le MV Wakashio s'est brisé deux semaines plus tard, après une course contre la montre pour pomper le carburant qu'il contenait encore. 

Le navire a laissé échappé entre 800 et 1000 tonnes de fioul de ses flancs éventrés, qui ont souillé les côtes - notamment des espaces protégés abritant des forêts de mangrove et des espèces menacées - et les eaux cristallines qui attirent de nombreux touristes. "L'immersion programmée de la proue de l'épave est terminée et aux environs de 15h30, elle n'était plus visible à la surface de l'eau", indique ce lundi le Comité de crise dans un communiqué. 

Des risques dénoncés par Greenpeace

Opposée à cette opération, l'ONG écologiste Greenpeace avait averti que couler l'épave "mettrait en danger la biodiversité et risquait de contaminer l'océan avec des quantités importantes de métaux toxiques lourds, menaçant d'autres zones également, particulièrement l'île française de la Réunion". Une équipe de scientifiques britanniques est arrivée ces derniers jours à Maurice pour coordonner une étude d'impact afin de connaître les dommages causés et les mesures à prendre pour permettre à l'écosystème de se rétablir.  

L'équipe va aider à "déterminer l'empreinte laissée par les hydrocarbures (...) sur le littoral (...), si elle a atteint certaines zones du fond marin" et si elle a eu des conséquences sur la mangrove, les récifs coralliens et les espèces marines, a expliqué à l'AFP le Dr Sue Ware, scientifique marine britannique. 

Selon elle, le déploiement de boudins flottants semble avoir permis d'empêcher les hydrocarbures d'atteindre le parc marin protégé de Blue Bay. Des experts internationaux du Japon - pays du propriétaire et armateur du navire - et de France (voisine via l'île française de la Réunion) sont également à l'oeuvre pour aider l'archipel

Le capitaine du navire et son second ont été arrêtés jeudi, mais les raisons pour lesquelles le navire, qui faisait route de Singapour vers le Brésil, est passé si près des côtes mauriciennes n'ont pas encore été révélées. 

 

 

Des élèves qui planchent les pieds dans l'eau, dans une école inondée de Dakar

Publié le : 23/08/2020 - 03:48

Théa Ollivier/RFI

Les salles de classe de l'école de Guédiawaye sont inondées après de fortes pluies, en cette fin août 2020. 

Une vidéo d’élèves de CM2 passant des examens les pieds dans l’eau choque les Sénégalais et fait le tour des réseaux depuis le vendredi 21 août. Cette école de Guédiawaye, en banlieue de Dakar, s’est retrouvée inondée après les fortes pluies et orages des jours passés. Une situation qui exaspère les habitants comme les citoyens et les associations locales.

 

 

Rentrée scolaire 2020/2021 : Quel protocole sanitaire pour des établissements privés d’eau     potable? Par Imen Haouari   - Publié sur 23/08/2020

 

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Plus de 400 écoles primaires à travers le territoire ne disposent pas d’eau courante.

La rentrée scolaire  2020/2021 s’annonce difficile à plus d’un titre. Alors que le ministre de l’Education a tenu une conférence au cours de laquelle il a mis l’accent sur l’importance de respecter les consignes barrières pour freiner la propagation du coronavirus dans les établissements scolaires d’autant plus que les enfants sont des vecteurs de transmission par excellence, plusieurs établissements dans les régions, en milieu rural, sont encore privées aujourd’hui des commodités  les plus élémentaires,dont notamment la disponibilité de l’eau potable courante, une denrée qui est rare et précieuse. 

Plus de 400 écoles primaires à travers le territoire ne disposent pas, en effet, d’eau courante et ne sont pas reliées au réseau de l’Onas. Pourtant le moyen le plus efficace et le plus simple de se protéger du coronaires selon l’Organisation Mondiale de la Santé est de se laver régulièrement les mains. C’est l’une des recommandations autour de laquelle s’articulent les principaux messages de prévention qui sont communiqués par cette organisation aux pays membres dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19.

Or, il n’y pas seulement que l’eau courante qui vient à manquer dans plusieurs écoles primaires des zones rurales. Alors que l’absence d’eau potable expose les enfants à des pathologies graves, et est à l’origine, chaque année, de plusieurs cas de contamination par le virus de l’hépatite, contracté suite à la consommation d’eau souillée, l’infrastructure de ces établissements scolaires, qui ne font pas l’objet d’entretien, ne cesse de se dégrader d’une année à l’autre.

Outre le problème d’infiltration en hiver et des clôtures en mauvais état, ces établissements sont équipés de sanitaires sales et en très mauvais état. Leur manque d’entretien et de maintenance représente un grand facteur de risque car ils favorisent la transmission des virus, des bactéries… Pourtant, il n’y a eu aucune opération de grande envergure pour réparer les sanitaires dans les écoles rurales qui en ont le plus besoin.  Alors que la coexistence aujourd’hui avec la pandémie de la Covid-19 est devenue pour le commun des mortels  une évidence à laquelle il n’est plus possible de se soustraire, les actes tardent à suivre les paroles.

Le ministre de la Santé a évoqué la mise en place d’un protocole sanitaire rigoureux dans tous les établissements scolaires sans exception qui implique le port du masque, l’usage du gel hydroalcoolique et surtout le lavage régulier des mains et le respect de la distanciation sociale dans les classes.

L’application de ces mesures semble tout bonnement être «surréaliste» dans des établissements se trouvant aux confins du pays et où des élèves, issus pour la majorité de catégories démunies et défavorisées, n’ont même pas les moyens de se nourrir correctement. L’achat d’un masque pour se protéger du coronavirus est tout simplement un luxe qu’ils ne peuvent pas se permettre. Quant à l’application des mesures relatives au lavage régulier des mains et au respect rigoureux de l’hygiène, elle semblerait difficile voire impossible dès lors que ces établissements  ne sont  pas raccordés au réseau d’alimentation en eau potable et sont dotés sanitaires qui sont en très mauvais état et qui ne répondent pas aux normes d’hygiène en vigueur.

C’est bien beau de décider d’une batterie de mesures pour prévenir la propagation du coronavirus dans le milieu scolaire. Encore, aurait-il fallu qu’elles soient précédées par l’amélioration de l’infrastructure des établissements qui nécessitent des travaux d’entretien notamment en milieu rural et par la mise en œuvre de moyens permettant de faciliter l’accès à l’eau potable courante dans les écoles qui en sont privées. Le ministère devrait penser également à distribuer gratuitement des bavettes et des gels hydroalcooliques aux élèves des établissements scolaires se trouvant dans les zones intérieures du pays à la prochaine rentrée scolaire.

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