TOGO : Amea Power décroche le contrat de construction de la centrale de Blitta

Plusieurs accords viennent d’être signés au Togo concernant la construction de la centrale solaire photovoltaïque de Blitta de 50 MWc. Le marché a été confié par le gouvernement à Amea Togo Solar, la filiale de l’entreprise émirienne Amea Power.

Le projet solaire de Blitta avance et devrait bientôt entrer dans sa phase de construction. Le gouvernement togolais a décidé de confier ce projet à Amea Togo Solar. La filiale de l’entreprise émirienne Amea Power le mettra en œuvre dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP).

Deux accords de concession ont été signés récemment. Le premier a été signé par Dèdèriwè Ably Bidamon, le ministre togolais des Mines et de l’Énergie, et Hussain Jasim Naser Mohamed Alnowais, le président du conseil d’administration d’Amea Power. La filiale togolaise de son entreprise concevra, financera et construira la centrale solaire de Blitta en deux phases. La première, qui sera livrée d’ici le mois de juin 2020, permettra la construction d’une centrale capable de produire 30 MWc. La deuxième phase fournira une installation affichant une capacité de 20 MWc.

L’électricité achetée par la CEET

Un accord d’achat d’électricité a aussi été signé entre Hussain Jasim Naser Mohamed Alnowais et Mawussi Kakatsi, le directeur général de la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET). Amea Power investira 20 milliards de francs CFA (30,4 millions d’euros) pour la mise en œuvre du projet solaire photovoltaïque de Blitta. L’entreprise émirienne pourra compter sur les prêts du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (ADFD) et de la Banque ouest-africaine de développement (Boad).

Le projet solaire de Blitta s’inscrit dans le cadre du Plan national de développement (PND) du Togo. Sur la même feuille de route, le pays prévoit de se doter, en tout, de quatre centrales solaires de 30 MWc chacune. L’objectif est de fournir un accès à l’électricité à l’ensemble de la population de ce pays d’Afrique de l’Ouest d’ici à 2030.

Amea Power, qui est en pleine conquête du marché africain de l’énergie solaire serait également intéressée par le projet solaire de Dapaong (30 MWc), dans la région des Savanes, au nord du Togo. Ce producteur indépendant d’électricité (IPP) est également présent en Afrique centrale, avec une concession obtenue près de N’Djamena au Tchad.

Jean Marie Takouleu

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2-MAROC : une usine de traitement des déchets d’huile d’olive verra le jour à Ouezzane

 

Par Jean Marie Takouleu - Publié le 29 novembre 2019 / Modifié le 29 novembre 2019

Le Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CRT-TTA) vient d’approuver un projet de création d’une unité de traitement des déchets d’huile d’olive dans la province rurale d’Ouezzane. L’objectif est d’éviter la pollution des cours d’eau de la région par les rejets toxiques.

Les producteurs d’huile d’olive, dans la province rurale d’Ouezzane, région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, pourront bientôt gérer correctement leurs déchets issus de la production d’huile d’olive. Et ce, grâce à une unité de traitement qui ouvrira ses portes d’ici 2021.

Un projet, qui devrait aboutir à la création de l’usine, vient d’être approuvé par le Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CRT-TTA). Il prévoit l’implication de tous les acteurs de la chaîne de production d’huile d’olive de la province d’Ouezzane.

Vers la diminution de la pollution ?

La construction de l’usine de traitement des déchets issus de la production d’huile d’olive nécessitera un investissement de 14,4 millions de dirhams marocains (1,3 million d’euros). La construction de l’usine elle-même accaparera les deux tiers de la somme, soit 10 millions de dirhams (plus de 941 000 euros). Cette partie du projet sera financée par le CRT-TTA, le ministère de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, le secrétariat d’État chargé du Développement durable, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, le Conseil provincial d’Ouezzane, l’Agence du bassin hydraulique de Sebou et l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos.

Le CRT-TTA s’est également engagé à débloquer 3,6 millions de dirhams (plus de 338 000 euros) pour l’acquisition de quatre camions-citernes qui serviront à la collecte des déchets d’huile d’olive. Pour sa part, l’Association des propriétaires d’unités de trituration d’olives de la province d’Ouezzane contribuera à la mise en œuvre du projet à hauteur de 800 000 dirhams. Une somme qui peut paraître symbolique puisqu’elle ne représente que 0,57 % du total, mais qui constitue un maillon essentiel du dispositif puisqu’elle signe l’implication de la profession, sans l’engagement de laquelle rien ne se fera au quotidien. Ces fonds serviront plus particulièrement à l’acquisition du foncier pour la construction des installations.

La valorisation des déchets d’huile d’olive

Ce projet devrait permettre de réduire la pollution des cours d’eau d’Ouezzane. Depuis quelques années et à la faveur d’une production en constante évolution, beaucoup de nouvelles unités de pression d’olives ont vu le jour. Certaines sont bien structurées et répondent correctement aux normes réglementaires d’hygiène et d’environnement. « Malheureusement, de nombreuses unités, de petite taille en général et qui sont disséminées dans les zones de production, déversent directement leurs margines (effluents issus de l’extraction de l’huile d’olive, Ndlr) dans les ruisseaux et cours d’eau avoisinants. Sachant que la margine est toxique et très difficilement dégradable, les eaux des rivières se trouvent ainsi polluées et vont à leur tour contaminer les eaux des barrages dans lesquels elles sont déversées », s’alarmait récemment un lanceur d’alerte de retour d’une excursion sur l’Oued Rdat, un affluent du fleuve Sbou.

Transformation des grignons d’olive en source d’énergie dans la bande de Gaza en Palestine ©Abed Rahim Khatib/Shutterstock

Pourtant, les déchets issus de la production de l’huile d’olive peuvent être valorisés. En Espagne, plus exactement dans la communauté autonome d’Andalousie, un grand bassin de production d’huile d’olive, les déchets sont incinérés pour produire de la chaleur et de l’électricité. Un tel système de production permet une agriculture plus rentable et durable.

Jean Marie Takouleu

3-BÉNIN : Fonroche décroche un gros contrat d’installation de lampadaires solaires

 

Par Jean Marie Takouleu - Publié le 29 novembre 2019 / Modifié le 30 novembre 2019

L’entreprise française Fonroche Éclairage, filiale du groupe Fonroche spécialisée dans l’éclairage public et la production d’énergies renouvelables vient de gagner le marché de la fourniture et l’installation de lampadaires solaires dans plusieurs localités au Bénin. La valeur de ce contrat atteint 22 millions d’euros.

L’Afrique de l’Ouest sourit à nouveau à Fonroche Éclairage, la filiale du groupe Fonroche, spécialisée dans l’éclairage public et la production d’énergies renouvelables. Cette fois, c’est le Bénin qui lui ouvre les portes avec un juteux contrat de 22 millions d’euros. Il s’agit de fournir et d’installer dans les mois qui suivent 15 000 lampadaires solaires.

L’entreprise Fonroche a été choisie à l’issue d’un appel d’offres lancé par les autorités béninoises pour assurer l’éclairage public dans plusieurs localités du pays. L’appel à manifestation d’intérêt a été lancé dans le cadre du Projet Asphaltage, s’inscrivant dans le sillage du plan d’action du gouvernement du président de la République Patrice Talon. Le projet Asphaltage permettra aussi l’aménagement d’espaces verts, l’achat d’équipements de sécurité et d’immobilier urbain dans plusieurs villes du Bénin.

Un gros contrat au Sénégal

Selon Laurent Lubarno, le directeur général de Fonroche, le lampadaire solaire qu’installe son entreprise « produira la même puissance que l’éclairage public traditionnel (15 à 20 lux selon les besoins), fonctionnera 365 jours par an sans coupure et ne nécessitera pas de maintenance durant dix ans ».

Les 15 000 lampadaires seront outillés de capteurs connectés. Ce qui permettra aux équipes de Fonroche qui assureront également la maintenance des installations d’être capables de surveiller le fonctionnement des lampadaires à distance. Ainsi, si l’un d’eux n’éclaire pas suffisamment un coin de rue, elles sont capables de l’ajuster depuis un centre de contrôle.

Le nouveau contrat de Fonroche vient renforcer son entrée sur les marchés d’Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, la société a ainsi gagné un contrat de 57 milliards de francs CFA (près de 87 millions d’euros) pour la fourniture de 50 000 lampadaires solaires dans plusieurs villes du pays. Une partie du projet a déjà été inaugurée par le président de la République du Sénégal Macky Sall. Il s’agit de l’éclairage des routes d’accès de l’Aéroport international Blaise Diagne de Dakar (AIBD). L’entreprise qui emploie 200 personnes est également présente en Afrique centrale. En avril 2019, elle a ainsi livré les travaux d’installation de lampadaires solaires à Etam Bafia, un quartier défavorisé de Yaoundé, la capitale du Cameroun.

4-CÔTE D’IVOIRE : le gouvernement investit 266 M€ dans un projet d’eau à Bédiékro

Par Luchelle Feukeng - Publié le 29 novembre 2019 / Modifié le 29 novembre 2019

Le ministre ivoirien en charge de l’Hydraulique a lancé les travaux d’amélioration du système d’adduction en eau potable à Bédiékro. La mise en œuvre de ce projet coûtera près de 266 millions d’euros.

La Côte d’Ivoire veut moderniser les systèmes de desserte en eau potable dans la localité de Bédiékro. Les travaux viennent d’être lancés par le ministre ivoirien en charge de l’Hydraulique, Laurent Tchagba. Dans le cadre de ce projet, cinq kilomètres de canalisation seront construits et permettront de desservir la localité en eau potable. Actuellement, cette dernière est équipée de systèmes de type hydraulique villageoise améliorée (HVA. Or, les autorités veulent installer des systèmes hydrauliques urbains [HU]. D’après le ministre de l’Hydraulique, cité par la presse locale, « la localité de Bédiékro a été équipée en hydraulique villageoise améliorée [HVA], mais l’accroissement de la population qui dépasse le cadre de 600 habitants nécessite qu’on change de dispositif ». Le ministre a par ailleurs précisé que les travaux pourront être livrés dans un délai de deux mois. L’ensemble des travaux coûtera 174 millions de FCFA, soit près de 266 millions d’euros.

Le projet comprend la construction de deux stations de traitement d’eau et la réhabilitation de deux forages d’eau à Bédiékro. Ces infrastructures répondront aux normes techniques en la matière, notamment celle de l’Organisation mondiale de la santé [OMS]. Ces dispositions permettront d’assurer la production d’une eau de qualité.

Selon les chiffres fournis par le ministre de l’Hydraulique, le taux d’accès à l’eau en Côte d’Ivoire était de 80 % en janvier 2019. À la même période, il a annoncé que le gouvernement comptait investir dans un délai de deux ans, plus de deux milliards d’euros pour améliorer ces résultats.

En parallèle, l’entreprise Vergnet Hydro, par le biais de sa filiale Saher met en œuvre un projet de réalisation de pompes hybrides solaires à Aboisso. Le projet de la Mé, le projet de St Viateur, le programme de renforcement du réseau d’eau potable de la ville d’Abidjan… sont également en cours. Une série de projets qui vont permettre à 2 520 000 Abidjanais de recevoir au moins 100 litres d’eau par jour par habitant, car la production actuelle va augmenter de 252 000 m3/jour.

Luchelle Feukeng