SÉNÉGAL : Fonroche décroche un contrat de 121 M€ pour 67 000 lampadaires solaires

L’entreprise française Fonroche Lighting remporte un nouveau contrat pour la fourniture et l’installation de 67 000 lampadaires solaires dans plusieurs localités au Sénégal. Ce nouveau projet mobilisera 121 millions d’euros d’investissement.

Fonroche Lighting obtient une nouvelle commande en Afrique de l’Ouest. L’entreprise basée dans le Lot-et-Garonne (en France) vient de signer un acte d’engagement avec le ministère sénégalais des Finances et du Budget. Il s’agit d’un nouveau marché portant sur la fourniture et l’installation de 67 000 lampadaires solaires dans tout le Sénégal.

Les lampadaires solaires seront installés dans le cadre d’un programme mis en œuvre par l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (Aner), sous l’égide du ministère sénégalais du Pétrole et des Énergies, visant à généraliser l’utilisation de l’éclairage public via le solaire sur l’ensemble du territoire national. Dans le cadre de son contrat, Fonroche installera des lampadaires dans 256 localités, au rythme de 1 200 installations par semaine.

Un investissement global de 121 millions d’euros

Les travaux qui s’étaleront sur 3 ans devraient commencer en octobre 2022. Selon le gouvernement sénégalais, ce projet d’éclairage public devrait bénéficier à 6 millions de personnes. Il devrait également mobiliser pas moins de 121 millions d’euros d’investissement. Ce financement sera apporté par l’État sénégalais via les banques françaises BPIfrance et Société Générale.

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« C’est une nouvelle distinction pour Fonroche Lighting, qui amorce le pas d’une année riche en projets. Ce nouveau grand chantier au Sénégal est la continuité de plusieurs années d’activités et d’investissement dans le pays », se réjouit Laurent Lubrano, le directeur général de Fonroche Lighting.

L’entreprise française a déjà remporté en 2018 un premier contrat de 57 milliards de francs CFA (près de 87 millions d’euros) auprès du gouvernement sénégalais pour la fourniture et l’installation de 50 000 lampadaires solaires dans plusieurs villes du pays. La société qui compte 180 salariés étend ses activités en Afrique avec un contrat de 22 millions d’euros remporté au Bénin en 2019. Ces dernières années, Fonroche a également installé ses lampadaires solaires au Mali et au Cameroun.

 

SÉNÉGAL : un mécanisme pour réduire les émissions GES de 30 % d’ici à 2030

 

Au Sénégal, les autorités ont procédé à la mise en place d’un mécanisme visant à réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2030. Dans le cadre de la contribution déterminée au niveau national (CDN) de ce pays d’Afrique de l’Ouest, l’initiative baptisée « co-construction d’une stratégie de développement sobre en carbone et résiliente » sera financée par l’Agence française de développement (AFD) à travers son programme de la facilité 2050.

Le Sénégal fait un pas de plus vers l’atteinte de la neutralité carbone.   Les autorités de ce pays d’Afrique de l’Ouest viennent de lancer l’initiative de « co-construction d’une stratégie de développement sobre en carbone et résilient aux changements climatiques ». Il s’agit d’un projet visant à réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2030.

Le projet qui sera coordonné par l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) bénéficiera du financement de l’Agence française de développement (AFD) à travers sa Facilité 2050 pour une durée de trois ans. Il sera question de concrétiser le triptyque résilience climatique, développement durable et sobriété carbone, tout en boostant les secteurs de l’énergie (production d’électricité et combustibles domestiques, efficacité énergétique), des transports, de l’agriculture, des déchets et de l’agroécologie.

La Facilité 2050 est un programme de l’AFD créée lors du One Planet Summit 2018 en France. C’est un outil de subvention qui vise à accompagner une trentaine de pays parmi les plus vulnérables ou les plus émissifs des pays en développement, parmi lesquels le Sénégal.

Miser sur le développement durable

L’objectif du programme du gouvernement sénégalais est de « répondre aux multiples enjeux de la transition énergétique dans le contexte de l’exploitation imminente des ressources pétrolières et gazières pour minimiser les effets néfastes sur l’environnement », affirme Sécou Sarr, directeur exécutif de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Enda Energie. Adama Diallo, le secrétaire général du ministère sénégalais du Pétrole et des Énergies estime que cette initiative favorise la mise en œuvre de l’Accord de Paris signé en 2015 à l’issue de la Conférence des parties sur le climat (COP 21).

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Le Sénégal produit 23 % de son électricité à partir des sources renouvelables et entend doubler cette capacité d’ici à 2025. À en croire la 3Communication nationale sur les changements climatiques au Sénégal, le profil des émissions de gaz à effet de serre par secteur montre que 49 % des GES proviennent du secteur agricole, 40 % de l’énergie, 7 % des déchets et 4 % des procédés industriels, soit une émission de 1,2 tonne de CO2 par habitant pour une population de 17 millions d’âmes.

 

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SOMALIE : frappées par la sécheresse, 17 000 personnes contraintes de se déplacer

 

La Somalie est frappée à nouveau par la sécheresse. Le pays vient d’enregistrer 17 000 déplacés dont la plupart sont privés de ressources alimentaires. Le phénomène a déjà affecté la faune et la flore de certaines zones, plus au sud du pays.

De Mogadiscio la capitale à Baidoa dans la région de Bay au Sud, la Somalie vit ses heures les plus sèches. Sans précédente, la vague de chaleur qui touche le pays a déjà causé le déplacement de 17 000 personnes, affectant leurs moyens de subsistance. Sans abris, sans eau potable ni ressource alimentaire, ces populations qui s’appuient essentiellement sur l’élevage et l’agriculture pour survivre n’ont que leurs yeux pour voir la biodiversité s’effondrer.

Entre la dégradation des forêts et des terres et l’invasion d’insectes, la sécheresse a mis en péril le potentiel faunique et floristique de ce pays situé à l’extrémité orientale de la Corne de l’Afrique. Dans la ville de Beledweyne par exemple, les 2 millions d’habitants à la frontière avec l’Éthiopie et au bord de l’insécurité alimentaire tentent de quitter la zone aride, rapporte l’Organisation des Nations unies (ONU).

Déjà frappée par une invasion de criquets entre 2019 et 2021 puis par la pandémie de Covid-19, la Somalie fait face à une sécheresse, causée par trois saisons de pluies insuffisantes depuis fin 2020. Ce qui contribue à exacerber la catastrophe.

L’étau se resserre

Selon l’ONU, la sécheresse a affecté 4,5 millions de Somaliens en février 2022 contre 3,2 millions en décembre 2021. Dans ce bilan, 671 000 personnes au moins sont en quête d’eau, de nourriture ou de pâturages pour leur bétail. « Les projections montrent que la prochaine saison des pluies prévue en avril pourrait également être inférieure à la moyenne. Si nous n’agissons pas rapidement, nous pouvons nous retrouver dans une situation extrême d’ici juin », affirme Adam Abdelmoula, le représentant adjoint de l’ONU dans le pays.

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Dans ce contexte, un récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) présente les effets variables de la crise climatique sur les communautés qui ont moins de capacités d’adaptation. Or, la Somalie peuplée par 16 millions d’habitants est constamment confrontée à la pauvreté, à un accès limité aux services et ressources de base, à des conflits et à des moyens de subsistance dépendants du climat.

 

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