Suivi stratégique citoyen des politiques de santé : Le RAME outille 20 membres des Plateformes démocratie sanitaires et implication citoyenne

Afin de contribuer à l’amélioration des performances des systèmes de santé au Burkina Faso, au Niger et en Guinée par un renforcement de l’efficacité des contributions des acteurs de la société civile et communautaire dans le secteur de la santé, le Réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME) organise, du 4 au 8 novembre 2019, un atelier régional de formation au profit de 20 membres des Plateformes démocratie sanitaires et implication citoyenne sur le suivi stratégique citoyen des politiques de santé. Les travaux ont débuté ce lundi, sous la présidence de Dr Joseph Sanou, inspecteur technique des services de santé.

Ils sont une vingtaine de membres des Plateformes démocratie sanitaires et implication citoyenne (DES-ICI) du Burkina Faso, du Niger et de la Guinée à bénéficier actuellement d’une formation en suivi stratégique citoyen des politiques de santé grâce au Réseau d’accès aux médicaments essentiels (Rame). La formation a été organisée avec l’appui financier de Backup santé/GIZ, à travers le projet « Renforcement de l’implication de la société civile dans le suivi et la gouvernance des politiques de renforcement des systèmes de santé au Burkina Faso, en Guinée et au Niger ».

La formation qui se déroule à Ouagadougou a débuté le lundi 4 novembre 2019 pour s’achever le 8 novembre prochain. Le président du conseil d’administration du RAME, Dr Germain Nébié, a situé l’enjeu de cette formation. « Le réseau, à travers cet atelier, entend apporter sa modeste contribution au renforcement de capacités des acteurs engagés dans le concept suivi stratégique citoyen des programmes de santé, à travers les plateformes DES-ICI, déjà en place en Guinée et au Niger », a-t-il déclaré.

Poursuivant, il a exprimé son souhait de voir, à l’issue de cet atelier, les bénéficiaires devenir des experts capables d’identifier et analyser la pertinence des évidences et de les valoriser dans une démarche de plaidoyer et d’influence des politiques de santé. Mais ce n’est pas tout. Il est également attendu que les participants puissent contribuer à améliorer les pratiques d’animation et techniques pédagogiques au sein des groupes d’OSC et s’impliquent dans les démarches de plaidoyer, tout en assurant la formation des acteurs des OSC membres des plateformes et formations nationales en suivi stratégique pour renforcer les capacités des autres acteurs des OSC. Dans son discours, Dr Nébié a tenu à rappeler l’une des missions fondamentales du Rame, à savoir « veiller à ce que des ressources suffisantes soient affectées à la santé, afin de garantir le droit à la santé pour toutes et pour tous ».

L’inspecteur technique des services de santé a reconnu le rôle crucial des OSC dans le renforcement des systèmes de santé. « La société civile nous aide à suivre la bonne gouvernance, à suivre ce qui se passe dans les services de santé, car les agents de santé peuvent se tromper. Tout ça va contribuer à ce qu’il y ait des soins de qualité, une bonne gouvernance, un bon suivi des prestations dans les centres de santé », a confié Dr Joseph Sanou. En retour, il a réaffirmé la disponibilité du ministère de la Santé à accompagner toutes les actions visant à améliorer la santé des populations conformément à la politique de santé. Et pour terminer, il a traduit ses remerciements à Backup santé/GIZ, pour, dit-il, « sa présence active dans le secteur de la santé en vue de l’amélioration du bien-être des populations ».

La conseillère technique de Backup santé, Dr Francine Sanou, pour sa part, a situé le contexte qui a prévalu à la tenue dudit atelier. En effet « le besoin d’organiser une telle formation est né d’un besoin d’apporter un soutien aux efforts de collecte des évidences sur les dysfonctionnements du système de santé par l’Observatoire citoyen sur l’accès aux services de santé (OCASS) dans les trois pays, afin de mettre en place un dispositif inclusif de suivi stratégique à base communautaire pour renforcer l’efficacité de la participation des citoyens dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de santé ». Au titre des dysfonctionnements, le directeur exécutif du RAME, Simon Kaboré, évoque les ruptures de stock, les pannes d’appareils et le manque de personnel.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net