JOURNÉE SUR L’INVESTISSEMENT EN EAU, ASSAINISSEMENT ET HYGIÈNE AU SÉNÉGAL, JEUDI

1-JOURNÉE SUR L’INVESTISSEMENT EN EAU, ASSAINISSEMENT ET HYGIÈNE AU SÉNÉGAL, JEUDI

 9 décembre 2019 à 22h59min  489  67% Tags: Journée sur l'investissement en eau, assainissement et hygiène
Le secrétaire général du ministère de l'Eau et de l'Assainissement, Thierno H. Baba Ly, et le directeur de l'USAID au Sénégal, Peter Trenchard, co-présideront, jeudi, à Dakar, la cérémonie d'ouverture de la Journée sur l'investissement en eau, assainissement et hygiène, annonce un communiqué transmis à l'APS. La manifestation est axée sur le thème : "Challenges et opportunités d'investissements dans le secteur de l'eau et de l'assainissement au Sénégal."

La rencontre est co-organisée par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) à travers le projet de financement pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH-FIN) et le Fonds souverain d’investissements stratégiques du Sénégal (FONSIS).

Elle réunira des acteurs publics, des prestataires de services d’assainissement, des partenaires techniques et financiers, et des banques et fonds d’investissements.

 Selon le communiqué, les intervenants aborderont, entre autres, la vision du gouvernement du Sénégal pour le secteur de l’eau et de l’assainissement, le rôle du secteur privé dans la mise en œuvre de cette vision, des stratégies et approches de financement innovantes pour le secteur.

 ‘’Cet événement souligne l’importance stratégique du secteur de l’eau et de l’assainissement pour l’atteinte des objectifs de développement et la nécessité pour les Etats d’impliquer le secteur privé dans la promotion de l’investissement local’’, souligne la même source.

 Elle ajoute que l’évènement intervient à un moment où le Sénégal vient d’être désigné parmi les 18 pays hautement prioritaires pour bénéficier de l’assistance des Etats-Unis dans le secteur de l’eau et de l’assainissement au titre de l’année budgétaire 2019-2020. 

 ‘’Cette décision est un acte de reconnaissance des nombreux efforts et de l’engagement du Sénégal à améliorer l’accès à une eau salubre et à des services d’assainissement de qualité pour les populations, en prélude à l’organisation du Forum mondial de l’eau prévu à Dakar en 2021’’, explique le communiqué.

« L’atelier va permettre de comprendre l’état d’avancement de la mise en œuvre de la loi afin de pouvoir prendre des mesures », a souligné le directeur pays de Water Aid, Eric Mamboué (droite)

Le Réseau des parlementaires burkinabè pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement (REPHA-BF), en collaboration avec l’ONG Water Aid, organise, les 9 et 10 décembre 2019 à Ouagadougou, un atelier sur la problématique de la loi portant mobilisation de la Contribution financière en matière d’eau(CFE) au Burkina Faso.

Après 10 ans de mise en œuvre de la loi portant institution de la taxe parafiscale dénommée : « Contribution financière en matière d’eau (CFE) » au profit des agences de l’eau, le bilan reste toujours mitigé au regard des taux de collecte des ressources. A la question de savoir qu’est-ce qui entrave la collecte, le Réseau des parlementaires burkinabè pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement (REPHA-BF) en collaboration avec l’ONG Water Aid, tient les 9 et 10 décembre 2019 à Ouagadougou, un atelier sur la problématique de la loi portant mobilisation de la Contribution financière en matière d’eau (CFE) au Burkina Faso.

 

Il s’agit de permettre aux membres du réseau de maîtriser la problématique de la mobilisation de la CFE à travers des échanges directs avec les structures chargées de la mise en œuvre de la loi. Comment s’effectue la collecte de la CFE ? Quelles sont les difficultés que rencontrent les agences de l’eau dans leur action de mobilisation de la taxe ? C’est sur ces problématiques que les participants vont porter la réflexion. Selon le représentant du coordonnateur du réseau, Bernard Somé, cet atelier est également un cadre pour faire le point sur le taux de recouvrement.

Car, « sur le terrain, il y a de la réticence de la part des sociétés » minières à payer la taxe, a-t-il souligné. Ces échanges, à entendre le directeur pays de Water Aid, Eric Mamboué, vont permettre de fortifier la société civile représentative défendant les droits humains auprès du gouvernement dans le secteur et de définir les conditions d’accès aux services et le processus de consultation et de gestion des ressources en eau. « Pour la mise en œuvre effective, il faut interpeller le gouvernement sur la question pour qu’on puisse situer les responsabilités.

Au besoin, prendre une résolution pour son application, car il y a un manque à gagner», a indiqué M. Somé. Pour M. Mamboué, depuis l’adoption de la loi et de ses textes d’application, les structures en charge du recouvrement, notamment les agences de l’eau rencontrent des difficultés pour la mobilisation effective de cette contribution financière ; pourtant suivant la loi d’orientation relative à la gestion de l’eau , l’eau doit contribuer à financer l’eau, autrement dit l’économie que génère l’eau doit permettre de gérer l’eau notamment à financer les activités de prévention et de protection des plans d’eau.

Fleur BIRBA
La CFE comprend La taxe de prélèvement de l’eau brute
La taxe de modification du régime de l’eau
La taxe de pollution de l’eau
A cet effet, le prélèvement de l’eau brute pour les sociétés produisant de l’eau potable à une fin sociale est fixé à 1 FCFA/m3
Pour les sociétés commerciales produisant l’eau potable est de 50 FCFA/m3
Pour les industries minières et autres industries, la taxe est de 125CFA/m3
Pour les travaux de génie civil elle est de 10CFA/m3 le remblai exécuté et 20CFA/m3 le béton

 3-Afrique du Sud: Des centaines de sans-abri à cause des inondations

Des centaines de Sud-africains ont été laissés sans abri, notamment dans les environs de la capitale Pretoria, suite aux inondations qui frappent la province de Gauteng depuis plusieurs jours.

Les pluies diluviennes qui se sont intensifiées depuis lundi, ont emporté plus de 700 cabanes dans les quartiers périphériques et les townships de la capitale, rapportent des médias, ajoutant que les habitants qui n’ont pas évacué les lieux se sont retrouvés piégés dans leurs cabanes inondées et ont dû se réfugier sur les toits.

Selon des témoins, quatre enfants ont été emportés par les flux avant d’être secourus par des habitants.

Les services météorologiques ont fait savoir que la crue de la rivière Hennops, qui traverse la province de Gauteng (Pretoria et Johannesburg), a été derrière ces inondations qui ont sévèrement affecté plusieurs quartiers.

 

Plusieurs routes ont été coupées et la circulation interrompue à cause des fortes précipitations qui ne devront pas s’estomper au moins durant les deux prochains jours, selon les prévisions météorologiques,

Lundi, au moins 70 résidents d’un hôtel à Centurion ont été évacués après que les eaux de pluie aient submergé le rez-de-chaussée de l’établissement. Des hélicoptères militaires ont dû intervenir pour sauver les pensionnaires coincés dans l’immeuble.

Par ailleurs, les services de secours ont annoncé avoir sauvé au moins cinq personnes dans différents endroits de la ville où plusieurs routes ont été entièrement couvertes par les flux.

Le Département chargé de l’eau et de l’assainissement a exhorté les habitants de Gauteng à éviter de traverser les rivières et les ponts inondés au cours des prochaines 48 heures. Il a fait savoir également qu’il compte libérer l’eau des barrages pour éviter tout éventuel débordement.

4- Afrique: Le barrage de la Renaissance sur le Nil, un projet qui fait grincer des dents

Deutsche Welle (Bonn)

Par Carole Assignon

 Le barrage de la Renaissance sur le Nil, un projet qui fait grincer des dents
Les représentants de l'Egypte, de l'Ethiopie et du Soudan sont à Washington pour une réunion ministérielle. Une rencontre pour évaluer les résultats des négociations au sujet du grand barrage de la Renaissance. Le projet de méga-barrage sur le Nil bleu, lancé en 2011 par l'Ethiopie pour un montant de quatre milliards de dollars, vise à construire le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique, avec une capacité de production de plus de 6.000 mégawatts. Lire la suite

Les représentants de l'Egypte, de l'Ethiopie et du Soudan sont à Washington pour une réunion ministérielle. Une rencontre pour évaluer les résultats des négociations au sujet du grand barrage de la Renaissance (GERD).

Le projet de méga-barrage sur le Nil bleu, lancé en 2011 par l'Ethiopie pour un montant de quatre milliards de dollars, vise à construire le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique, avec une capacité de production de plus de 6.000 mégawatts. Mais il suscite des tensions régionales, en particulier avec l'Egypte.

Avec près de 100 millions d'habitants, l'Egypte dépend à 90% du Nil pour son approvisionnement en eau et dit craindre les impacts d'une telle initiative, notamment sur son économie.

Franck Galland est chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique et président d'Environmental emergency & security service. Egalement auteur de "Le grand jeu : chroniques géopolitiques de l'eau", il estime que les tensions liées au barrage de la Renaissance sont historiques mais également géostratégiques.

5- Afrique: Malgré un enregistrement des naissances en nette hausse, un quart des enfants du monde restent «invisibles» –UNICEF

 11 DÉCEMBRE 2019

United Nations Children's Fund (New York)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Si la proportion de naissances enregistrées a progressé de près de 20 pour cent sur les 10 dernières années, 166 millions d’enfants de moins de 5 ans n’ont jamais été déclarés officiellement.

DAKAR, le 11 décembre 2019 – Le nombre de naissances enregistrées a nettement augmenté à l’échelle mondiale, et pourtant, 166 millions d’enfants de moins de 5 ans (soit 1 sur 4) ne sont pas déclarés, comme l’indique un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’UNICEF à l’occasion de s on 73 e anniversaire.

D’après le rapport L’enregistrement des naissances pour chaque enfant d’ici à 2030 : Où en sommes - nous ? , fondé sur l’analyse de données provenant de 174 pays, la proportion mondiale d’enfants de moins de 5 ans dont la naissance a été déclarée a progressé de près de 20 % en dix ans, passant de 63 pour cent à 75 pour cent.

« La situation s’est nettement améliorée, mais beaucoup trop d’enfants passent encore entre les mailles du filet et ne sont ni connus ni r ecensés », déclare Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. « Un enfant dont la naissance n’est pas enregistrée est invisible : il n’existe pas aux yeux du gouvernement ou au regard de la loi. Sans preuve de leur identité, les enfants sont souvent exclus du système d’éducation et n’ont pas accès aux services essentiels comme ceux de la santé. Ils courent en outre un risque accru d’être victimes d’exploitation et de violence. »

Les progrès observés à l’échelle mondiale s’expliquent en grande partie par les avancées majeures réalisées en Asie du Sud, notamment au Bangladesh, en Inde et au Népal. Des progrès sont également notés en Afrique de l’Ouest et du Centre où l’enregistrement des naissances des enfants de moins de 5 ans a augmenté de 41 pour cen t à 51 pour cent en 10 ans, en dépit des multiples défis auxquels la région fait face. Dans le pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigeria, la proportion d’enfants dont les naissances ont été enregistrées est passée de 30 pour cent en 2008 à 43 pour cent en 2018, démontrant l’intérêt d’intégrer les services d’enregistrement avec les services de santé. Des pays d’Afrique francophone tels que le Bénin, le Congo et la Guinée ont aussi fait des progrès constants pour améliorer leurs taux d’enregistrement des

naissances.

« Pendant de nombreuses années, L’enregistrement des naissances en Afrique de l’Ouest et du Centre a stagné, privant des millions d’enfants de leur droit fondamental à une identité légale. Cette situation a désormais changé et des millions d’enfa nts supplémentaires sont enregistrés dès leur naissance », a dit Marie - Pierre Poirier, Directrice Régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. « Avec le soutien de l’UNICEF et le leadership de l’Union Africaine et des gouvernements nationa ux, les pays ont investi dans l’intégration de l’enregistrement des naissances au sein des services de santé et de vaccination pour élargir la couverture et l’accessibilité de ces services et atteindre les populations, y compris les plus vulnérables. Ce si mple changement dans la prestation de services est non seulement peu coûteux, mais également efficace pour augmenter les taux d'enregistrement nationaux, contribuant ainsi au progrès de la région dans son ensemble ».

En dépit des progrès, la majorité des pays d’Afrique subsaharienne accusent un retard par rapport au reste du monde, et certains des taux de naissances enregistrées les plus faibles dans le monde se trouvent au Tchad (12 pour cent) ou en Guinée Bissau (24 pour cent).

« Les Gouvernements doive nt passer à l’échelle les solutions dont il est prouvé qu’elles améliorent l'enregistrement des naissances s'ils veulent atteindre l'Objectif de développement durable de faire en sorte que chaque enfant compte », a dit Marie - Pierre Poirier.

Parmi les obs tacles à l’enregistrement des naissances figurent la méconnaissance des formalités, le coût prohibitif de cette démarche et de l’obtention d’un certificat de naissance, et l’éloignement des centres d’enregistrement. Les coutumes et pratiques traditionnelle s dans certaines communautés (comme le fait de confiner les jeunes accouchées à l’intérieur) peuvent également empêcher l’enregistrement officiel des naissances dans les délais impartis.

La détention d’un certificat de naissance, même en cas de naissance enregistrée, s’avère moins fréquente : en effet, 237 millions d’enfants de moins de 5 ans à travers le monde (soit un peu plus du tiers) ne disposent pas de cette preuve officielle.

Dans le rapport L’enregistrement des naissances pour chaque enfant d’ici à 2030 , l’UNICEF invite à mettre en œuvre cinq actions visant à protéger tous les enfants :

  • Fournir à chaque enfant un certificat dès sa naissance.
  • Donner les moyens à chaque parent, indépendamment du genre, d’enregistrer leurs enfants à la naissance et gratuitement pendant leur première année de vie.
  • Lier l’enregistrement de la naissance à d’autres systèmes tels que la santé, la protection sociale et l’éducation pour assurer à chaque enfant l’obtention d’un certificat de n aissance.
  • Investir dans des solutions technologiques sûres et novatrices afin de faciliter l’enregistrement des naissances, y compris dans les zones difficiles d’accès.
  • Mobiliser les communautés pour exiger l’enregistrement de chaque enfant à la naissance.

« Chaque enfant a le droit d’avoir un nom, une nationalité et une identité juridique. Toute amélioration des taux d’enregistrement est donc la bienvenue », affirme H. Fore. « Nous venons toutefois de célébrer le 30 e anniversaire de ces droits, tels que r econnus dans la Convention relative aux droits de l’enfant, et nous ne devrons pas relâcher nos efforts tant que chaque enfant ne ne sera pas recensé. »

Remarque à l’attention des rédactions :

L’enregistrement des naissances est l’acte officiel d’inscr iption au registre civil, par l’officier d’état civil, d’une naissance et de ses caractéristiques, conformément aux exigences juridiques en vigueur dans le pays concerné. Le certificat de naissance est un document capital, délivré par l’officier d’état civ il, qui atteste la naissance d’un enfant. S’agissant d’un extrait certifié du registre des naissances, il prouve que l’enregistrement a été effectué : c’est la première, et bien souvent la seule, preuve d’identité juridique dont disposent plus particulière ment les enfants.

Les bases de données mondiales de l’UNICEF fournissent des estimations concernant l’enregistrement des naissances dans 174 pays, en se basant principalement sur des enquêtes nationales représentatives menées auprès des ménages comme les enquêtes en grappes à indicateurs multiples (MICS) et les enquêtes démographiques et de santé (EDS). Parmi les autres sources de données incluses figurent d’autres enquêtes nationales, recensements et statistiques issues des registres d’état civil.

* D erni ères données disponibles : 2013 - 2014 (EDS). La publication de données mises à jour est prévue au début de 2020.

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À propos de l’UNICEF L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous. Pour obtenir plus d’informations sur l’UNICEF et son travail, veuillez consulter le site http://www.unicef.org/fr . Suivez UNICEF Sénégal sur Facebook , Twitter , YouTube et sur www.unicef.org/senegal/french Contact : Moussa DIOP, tel : 77 644 33 22, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Congo-Kinshasa: La crue du fleuve Congo menace dangereusement Kinshasa

Photo: MONUSCO/Myriam Asmani

Fleuve Congo (photo d'illustration)

Par Amédée Mwarabu

Plusieurs habitants des quartiers longeant le fleuve Congo ont été contraints depuis quelques semaines à abandonner leurs maisons pour cause des inondations dues à la crue du fleuve Congo.

La situation peut empirer, car les pluies importantes continuent à s'abattre sur Kinshasa et les provinces environnantes dans les semaines qui suivent. Le gouvernement Ilunkamba est prévenu de prendre des dispositions nécessaires pour organiser les secours. L'eau du fleuve Congo menace la capitale.

Le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a été contraint, le lundi 9 décembre, de quitter son bureau de travail pour constater la crue du fleuve Congo au niveau, notamment de la Cité du Fleuve. Cette concession immobilière moderne a été construite le long du fleuve Congo au niveau de Kingabwa dans la commune de Limete. Ici, alors que la concession a été construite selon les normes requises, vu les millions de dollars qui y ont été investis, l'eau du fleuve a atteint la hauteur de certaines allées de cette Cité, mettant les habitants sur le qui-vive.

Par ce déplacement à la Cité du Fleuve où plusieurs dignitaires ont des appartements et villas, autant dire que le chef du gouvernement a pris la mesure du danger qui guette la capitale de la république démocratique du Congo. Avant que la Cité du Fleuve ne soit envahie par les eaux du fleuve, plusieurs quartiers environnants étaient déjà sous eaux depuis quelques semaines, contraignant des milliers des populations à abandonner leurs habitations et se réfugier chez les membres de familles pour certains alors que d'autres sont à la belle étoile.

La mégapole Kinshasa compte plus de 12 millions d'habitants dont des milliers habitent les quartiers longeant le Fleuve Congo. Depuis pratiquement deux semaines, le fleuve refoule les eaux de tous ses affluents de la capitale au point que chaque jour des gens abandonnent leur maison au fur et à mesure de la montée des eaux du fleuve.

Le danger qui pointe sur la capitale est à prendre au sérieux parce que ça a déjà affecté des milliers de Congolais et pourraient gonfler le nombre des sinistrés de cette crue du fleuve.

Le gouvernement Ilunkamba est contraint de gérer cette situation qui découle d'une gestion catastrophique de plusieurs années de la ville de Kinshasa. La capitale, dans sa grande partie, ne répond pas aux normes urbanistiques. L'urbanisation est largement déficitaire. Les constructions anarchiques ont été tolérées dans les zones inondables et donc dangereuses.

Plusieurs autres causes concourent aux inondations dans la capitale, notamment le dysfonctionnement, l'insuffisance ou l'absence des réseaux de drainage ; l'occupation incontrôlée et parfois illicite des plaines d'inondation des rivières urbaines comme cela se remarque dans la vallée de la rivière N'Djili; l'occupation anarchique des zones collinaires qui entraîne les conséquences, entre autres, conséquences l'augmentation des sédiments dans le rivières par suite des érosions importantes en amont, le déboisement des pentes très fortes entraînant la diminution de l'absorption d'eau par le sol, l'augmentation du ruissellement et les érosions; l'abondance des déchets solides produits à Kinshasa ( environ 5000 m3 par jour) qui ne sont pas enlevés et dont la majeure partie aboutie dans les cours d'eau.

Face à ce tableau peu reluisant que présente la capitale, le gouvernement doit déjà monter un plan de secours des populations qui pourraient être affectées par ces inondations. Il est impérieux, notamment d'évacuer certains quartiers qui sont plus exposés pour éviter des cas d'inondation qui se produirait par exemple la nuit. Tout aussi, il faut créer et équiper une cellule de prévention de catastrophe qui devrait non seulement prévenir les accidents d'inondations, notamment ceux qui se produisent la nuit mais aussi prendre en charge les sinistrés en cas de catastrophe.

Pour autant, dans le long terme, il faut construire des quartiers urbanisés dans les communes périphériques comme Maluku et N'sele. Les deux communes représentent trois quarts de Kinshasa mais hébergent moins de 10% de la population Kinoise.