BÉNIN : Eranove, Uduma et Vergnet signent pour 421 adductions d’eau en zone rurale

Au Bénin, le gouvernement béninois prévoit la construction de 421 adductions d’eau potable (AEP) dans sept départements. Le consortium formé d’Eranove, Uduma et Vergnet Hydro réalisera les travaux.
L’accord de partenariat entre l’État ivoirien et le consortium a été signé le 12 avril 2022. Il est formé du groupe industriel Eranove, d’Uduma, la filiale du groupe français Odial Solutions, ainsi que de Vergnet Hydro. L’entente concerne la construction de systèmes d’adduction d’eau potable (AEP) au Bénin. Le but est d’assurer un approvisionnement continu en eau potable pour 9,3 millions de Béninois en zone rurale, d’ici à 2030.
Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, à peine 30 % de la population a accès à l’eau potable en milieu rural contre un taux de 57 % en milieu urbain, selon la Banque mondiale. Les premières installations d’eau potable seront livrées dès 2023. Il s’agit de 421 AEP qui desserviront 6,7 millions de personnes dans les départements d’Alibori, Borgou, Collines, Zou, Couffo, Mono, Ouémé et du Plateau.
Le raccordement de nouveaux ménages au réseau d’eau potable


Une société d’affermage de droit privé béninois, baptisée Omilaye (l’eau, source de vie  en Yorouba), conduira le projet d’approvisionnement en eau potable. Le consortium prévoit également la construction de 22 systèmes d’approvisionnement en eau potable multi-villages, ainsi que la densification et l’extension des réseaux de distribution existants, soit 18 450 km de canalisations supplémentaires.
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Le projet d’approvisionnement en eau potable, impulsée par l’Agence nationale béninoise d’approvisionnement en eau potable en milieu rural (ANAEPMR) s’inscrit dans le cadre du Programme d’investissement du gouvernement béninois. L’initiative vise notamment à assurer un accès universel à un service d’eau potable de qualité et à un prix abordable, à l’horizon 2030. L’objectif est également de lutter contre les maladies d’origine hydrique au telles que le choléra, la dengue, la diarrhée, le paludisme, etc.
Inès Magoum


2/ RWANDA : le parc des Volcans sera agrandi de 23%, avec un investissement de 255 M$

 
Le parc national des Volcans, situé au nord-ouest du Rwanda connaîtra une extension de 23% de sa superficie actuelle. Le projet de conservation estimé à 255 millions de dollars, vise surtout l’amélioration de l’habitat des gorilles des montagnes, dont la population a quadruplé durant les 40 dernières années.
C’est historique, le Rwanda engage cette année les travaux d’extension du parc national des Volcans, au Nord-ouest du pays. Au cours des cinq prochaines, l’aire protégée qui s’étend sur 13 000 hectares, obtiendra une superficie additionnelle de 10 000 hectares. Quelque 3 740 hectares seront utilisés pour les activités du parc tandis que plus de 6 000 hectares seront réservés comme zone tampon.
Une zone tampon est une région située entre le parc et les habitants, bénéficiant aux deux parties. Il peut être occupé par des activités agroforestières et agricoles entre autres. Selon le Rwanda Development Board (RDB), la zone tampon permettra de réduire de 80 %, les conflits entre l’homme et la faune.
Estimé à 255 millions de dollars, le projet d’extension du parc national des Volcans nécessitera aussi le déplacement d’environ 4 000 familles d’agriculteurs. « C’est un processus que nous menons de manière très prudente.  Outre les indemnisations, il y a la construction de villages modèles, dont un prototype est sorti de terre à Musanze (district voisin du parc, Ndlr). Dans ce village on a des écoles, une usine et des immeubles en briques avec des appartements impeccables », explique Prosper Uwingeli, le directeur du parc.
Donner de l’espace aux gorilles des montagnes
Le projet d’extension du parc national des Volcans a surtout été motivé par le désir d’améliorer l’habitat des gorilles des montagnes. La population de ces grands signes a quadruplé depuis les années 1980. Lors du recensement de 2010, il y en avait 880. En 2015, un autre recensement a montré qu’il y en avait 1 063 individus dans le parc national des Volcans.
Cette croissance de la population n’est pas sans conséquences. Contraints à partager les aires de jeu et de cueillette entre une vingtaine de familles, ces primates habitués aux touristes s’aventurent très souvent dans les concessions proches du parc. Ce qui les expose aux maladies humaines, comme la grippe, la pneumonie ou même Ebola.
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La forte densité de la population des gorilles du parc des Volcans fait peser d’autres menaces à l’intérieur même du sanctuaire. Les interactions entre les familles de gorilles se sont fortement accrues et déclenchent souvent des rivalités, au cours desquels des bébés courent de grands risques. Le Fonds Dian Fossey pour les gorilles, a mené il y a dix ans une étude sur une zone spécifique du parc. Il a notamment conclu à une multiplication par cinq du nombre d’ « infanticides ».
Le parc national des Volcans au Rwanda, constitue avec le parc des Virunga en République démocratique du Congo (RDC), et le parc de Bwindi en Ouganda, le célèbre massif des Virunga. Une chaîne de huit volcans représentant le seul habitat au monde des gorilles de montagne.
Boris Ngounou


3/ NIGÉRIA: Freetown Waste recycle les pneus usés pour le revêtement de sol,et ça marche

 
Au Nigéria, c’est une nouvelle ère qui sonne pour le recyclage du caoutchouc à travers l’ingéniosité de la start-up Freetown Waste, spécialisée dans le revêtement de sol à base des pneus de voitures. La jeune pousse installée à Ibadan située à 270 km de la capitale Abuja ambitionne de développer ses activités sur l’ensemble du continent africain afin de réduire la pollution.
Alors que dix millions de pneus usagés s’entassent chaque année dans les décharges du Nigéria avec des risques importants sur la santé et l’environnement, la start-up Freetown Waste Management Recycle a décidé de les recycler pour obtenir des produits destinés au revêtement de sol notamment des briques de pavage et des dalles pour les édifices. En 4 ans, l’usine basée à Ibadan dans l’État d’Oyo, a permis le carrelage de plusieurs maisons, des bureaux techniques, des parcs de loisirs, des aires de jeux et des restaurants de Lagos, la capitale économique du Nigéria.
Selon Theophlius Okoyomon, le directeur de l’exploitation de la start-up, le marché nigérian du revêtement de sol en caoutchouc devrait croître avec l’augmentation de la demande de véhicules. C’est ainsi que l’entreprise collabore avec plus de 150 personnes qui travaillent comme agents de collecte de pneus dans des dépotoirs.
Révolutionner la gestion des déchets
« Jusqu’à présent, plus de 100 000 pneus ont été recyclés dans les produits finaux de l’entreprise, mais l’objectif est d’en recycler 15 millions par an en produits utiles réutilisables à usage résidentiel, commercial et industriel avec une vision claire d’être le leader de la fabrication de caoutchouc recyclé au Nigéria. Nous avons une capacité de production de 1000 tonnes par an tant pour notre ligne de concassage que pour notre ligne de fabrication qui produit environ 400 m2 de tuiles et 3 300 m2 de tapis en caoutchouc par jour », explique Ifedolapo Runsewe la directrice générale de Freetown Waste.
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L’usine de recyclage de pneus a récemment reçu le certificat d’Évaluation de l’impact sur l’environnement (EIE) du ministère de l’Environnement et des Ressources en Eau de l’État d’Oyo qui lui permettra d’accéder prochainement au certificat de fabrication décerné par le ministère fédéral du Commerce et de l’Investissement. Cependant, la jeune pousse déjà présente au Rwanda et en Guinée équatoriale envisage l’expansion de ses activités dans d’autres pays africains à l’instar de la Gambie, du Ghana, du Kenya, du Sénégal et de l’Afrique du Sud, grâce à sa nouvelle usine au Royaume-Uni.
Benoit-Ivan Wan
4/ MOZAMBIQUE : à Inhambane, la RVO soutient la gestion durable de l’eau avec 2 M€

 
L’Agence néerlandaise pour les entreprises (RVO) et des partenaires nationaux accordent un financement de 2 millions d’euros au gouvernement du Mozambique. Les fonds serviront à la mise en œuvre du Projet de gestion intégrée des ressources en eau du bassin de la rivière Mutamba, encore connue sous le nom de rivière d’Inhambane.
Le Mozambique intensifie les efforts de préservation de ses ressources en eau, avec le lancement du Projet de gestion intégrée des ressources en eau du bassin de la rivière Mutamba (Inhambane), dans le sud du pays. Encore baptisée « Iwamamba », le projet lancé au moment où ce pays d’Afrique de l’Est est frappé de plein fouet par des phénomènes climatiques tels que la sécheresse et les inondations. À cela s’ajoute la pollution causée par l’activité humaine.
Dans ce contexte, le Mozambique bénéficie du soutien financier des Pays-Bas. Le financement de 2 millions d’euros sera octroyé par le biais de l’Agence néerlandaise pour les entreprises (RVO) et des partenaires nationaux.
La surveillance des aquifères    
Le projet « Iwamamba » sera mis en œuvre sur une période de quatre ans. Il comprend la réhabilitation et la construction de forages pour approvisionner en eau 30 000 personnes en zone rurale, ainsi que l’identification et la cartographie des zones d’exploitation des aquifères à Inhambane.
Le projet porte également sur la mise en place d’un réseau d’observation hydrogéologique pour surveiller le comportement des aquifères. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), les aquifères pourraient atténuer les effets du changement climatique, puisqu’elles possèdent une capacité de tampon unique, capable de limiter l’impact des variations climatiques.
La concrétisation du Projet de gestion intégrée des ressources en eau du bassin de la rivière Mutamba boostera aussi les activités économiques dans les zones bénéficiaires, notamment l’agriculture qui assure la subsistance de la grande majorité des Mozambicains.
Inès Magoum


5/ GHANA : 50 filles à l’école du recyclage des déchets et de l’innovation de Vodafone

 
La fondation Vodafone Ghana vient de former 50 filles aux notions de recyclage et de créativité dans le cadre de son initiative mensuelle « Birthday Stars ». Cette formation de trois jours organisée conjointement avec l’Academic City University College basée à Accra vise à inciter les jeunes femmes à créer de nouveaux produits à partir de déchets collectés dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Fondé en 1982 par Gerry Whent et Ernest Harrison, le groupe britannique de télécommunications Vodafone veut réduire son empreinte environnementale sur le continent africain, notamment en mettant en place une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au Ghana qui abrite l’une de ses nombreuses filiales. Pour ce faire, l’opérateur de téléphonie mobile à travers son initiative mensuelle baptisée « Birthday Stars » a formé une nouvelle vague de 50 filles (handicapés physiques, décrocheurs scolaires, professionnels) sur l’importance du recyclage dans la préservation des ressources naturelles de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
https://www.facebook.com/freetownwaste/videos/258903406458626
« Grâce à ce programme productif, ils ont pu créer l’impression 3D de divers produits ainsi que le recyclage des déchets pour construire des poubelles, des lavabos et autres », explique Amaris Nana AdjeiPerbi, le responsable national de la fondation Vodafone Ghana. Pour Victoria Osei Mensah, la directrice de la Fondation pour l’intégration des personnes handicapées en Afrique, ce programme basé sur les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (Stem) contribue à la durabilité dans le domaine du travail notamment à travers la réduction du chômage et la préservation de l’environnement.
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Dans sa démarche RSE, Vodafone a également lancé au courant de l’année 2021, un mécanisme de valorisation des déchets électroniques en vue d’encourager ses clients du continent africain au recyclage de leurs téléphones et à l’achat des smartphones reconditionnés. À ce propos, Joakim Reiter, le directeur chargé des affaires externes, avait laissé entendre que le groupe basé à Newbury en Angleterre est en collaboration avec des partenaires qui développent des programmes susceptibles de relever le défi croissant des déchets électroniques.
Benoit-Ivan Wansi


6/ TOGO : la Salt ouvre la pré-sélection pour une centrale solaire à l’aéroport de Lomé
 
 
Au Togo, la Société aéroportuaire de Lomé-Tokoin (Salt) lance la phase de pré-qualification en vue de la construction et de l’exploitation d’une centrale solaire photovoltaïque à l’aéroport international de Lomé.
Du nouveau concernant le projet de construction d’une centrale solaire photovoltaïque à l’Aéroport international Gnassingbé Eyadéma (Aige). Son gestionnaire, la Société aéroportuaire de Lomé-Tokoin (Salt) annonce les pré-qualifications pour le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de la centrale solaire qui affichera une capacité de 1,8 MWc.
La centrale sera construite sur un site de 5 hectares dans un domaine concédé à la Salt. Selon l’entreprise, la superficie réservée pour la centrale est volontairement surdimensionnée, la conception finale devant nécessiter moins d’espace. La surface devrait permettre une éventuelle extension ultérieure de la centrale solaire photovoltaïque.
Les fournisseurs de solutions de production d’énergie solaire intéressés par le projet de la Salt ont jusqu’au 6 juin 2022 pour se manifester. « Le prestataire devra s’engager à l’acceptation des conditions de validation de la période d’essai de la centrale solaire photovoltaïque de trois mois renouvelable une fois durant laquelle la centrale devra générer une économie minimale sur les factures d’électricité de 25 % », indique le gestionnaire de l’aéroport de Lomé.
Outre la réduction des factures d’électricité de l’aéroport, le projet vise aussi la réduction de l’empreinte environnementale des installations. D’ailleurs, la Salt aligne son projet sur les ambitions du Togo en matière d’énergies renouvelables. Les énergies propres occupent une place importante dans le Plan national de développement du Togo. Lomé veut produire 50 % de l’électricité consommée dans le pays à partir des sources renouvelables d’ici à 2030.
Jean Marie Takouleu


7/ AFRIQUE : 16 trafiquants présumés de faune sauvage, appréhendés en mars 2022

 
 
La lutte contre la criminalité faunique bat son plein en Afrique subsaharienne. Au moins 16 trafiquants présumés d’espèces fauniques sauvages ont été interpellés dans quatre pays de la région, rien qu’au cours du mois de mars 2022. Le rapport mensuel d’Eagle, une organisation qui milite pour l'application de la loi faunique en Afrique, signale également cas de nombreuses saisies d’animaux et de parties d’animaux sauvages.
Le rapport mensuel du réseau Eagle a été publié le 10 avril 2022. Le document de huit pages fait le point, photos à l’appui, des opérations de luttes contre la criminalité faunique en Afrique, ayant reçu assistance technique d’Eagle, au cours du mois de mars 2022. La période semble courte, et pourtant elle a suffi à interpeler 16 trafiquants présumés d’espèce d’animaux sauvages, au Cameroun, au Gabon, au Congo et au Togo.
Les arrestations les plus marquantes ont eu lieu au Cameroun. Dans le sud de ce pays d’Afrique centrale, six trafiquants présumés ont été arrêtés en possession de cinq défenses d’éléphant et d’environ 10 kg de viande fumée de chimpanzé, lors d’une opération de répression d’un réseau criminel.
Les agents de police et la délégation régionale du ministère camerounais des Forêts et de la Faune du Sud, ont également interpellé un chef traditionnel en possession de deux bébés chimpanzés. Il les gardait captifs dans des cages en fer. Selon la police, son trafic consistait à acheter les animaux sauvages dans la région du sud, et de les revendre à Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Cinq trafiquants présumés d’ivoire arrêtés au Gabon
Au Gabon, c’est cinq trafiquants qui ont été arrêtés. Les arrestations ont été menées au cours de deux opérations. La première a permis d’appréhender 2 individus qui tentaient de vendre les défenses d’éléphant qu’ils avaient coupées en huit morceaux. L’ivoire qui pesait un total de 55,6 kg était dissimulé dans deux sacs à dos. Au cours de la deuxième opération, trois trafiquants présumés sont arrêtés avec deux défenses. Les trafiquants présumés, deux Gabonaises et un Camerounais, ont été arrêtés à Libreville (la capitale du Gabon) alors qu’ils tentaient de vendre l’ivoire.
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Toutes ces arrestations de criminels fauniques présumés sont menées avec l’assistance d’Eagle (Eco Activités pour la gouvernance et l’application de la loi), une organisation qui milite pour l’application de la loi faunique en Afrique. Actuellement présente dans neuf pays d’Afrique subsaharienne, Eagle collabore avec les gouvernements et la société civile pour améliorer l’application de la loi faunique et de la législation environnementale nationale et internationale, par le biais d’un programme d’activités constitué d’enquêtes, d’arrestations, de poursuites judiciaires et de publicité.
Boris Ngounou
 

8/ CÔTE D’IVOIRE : de nouvelles installations desserviront Abengourou en eau dès 2024

 
Dans le cadre du programme « Eau pour tous », le gouvernement ivoirien annonce que le niveau d’exécution des travaux du projet d’Alimentation en eau potable de la ville d’Abengourou située à 210 km d’Abidjan est de l’ordre de 35 %. Le projet qui sera fin prêt en 2024 permettra le raccordement de 260 000 habitants d’Abengourou et des localités environnantes au réseau national d’eau potable.
La Côte d’Ivoire poursuit ses efforts en vue de l’accès universel à l’eau potable pour ses 28 millions d’habitants d’ici à 2030. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet d’alimentation en eau potable d’Abengourou, une ville de 207 000 habitants située à l’Est du pays, près de la frontière avec le Ghana. Il consiste à pomper 22 000 m3 d’eau par jour de la rivière Comoé pour traiter et distribuer via un château d’eau d’une capacité de 1 000 m³ par jour. Cette installation est en cours de réhabilitation.
Les travaux sont réalisés par la société Arc Ingénierie, basée à Abidjan et spécialisée dans la réalisation des études, le contrôle et la supervision des travaux de construction. En sa qualité de maître d’ouvrage délégué, elle est accompagnée des entreprises Emaci, ainsi que la Société nouvelle d’électricité (SNE). L’Office national de l’eau potable (Onep) assure quant à lui, la coordination des travaux sur le site d’Abengourou.
À travers la construction de deux autres châteaux d’eau dans la ville de Dalo située dans la région du Haut-Sassandra à 141 km de la capitale Yamoussokro, le projet d’Abengourou bénéficiera également à 53 000 habitants des villages Kabrankro, Ettienkro et Kodjina. « Tous les chefs-lieux de sous-préfecture et les villages rattachés bénéficieront du projet. Les villages ayant leur autonomie ou disposant d’un système d’hydraulique villageoise améliorée (HVA) ou d’hydraulique urbaine (HU) verront leur capacité renforcée », affirme Laurent Tchagba, ministre ivoirien de l’Hydraulique.
Renforcer le raccordement au réseau national d’eau potable
Ce projet prend en compte tous les éléments de la chaîne notamment la production, le stockage et le réseau. Au niveau de la production, il consistera à la réalisation d’un seuil déversoir en béton avec une retenue pouvant assurer un débit de soutirage d’une capacité de 2000 m3 par jour, une station de traitement d’une capacité de production de 500 m3 par heure et une station de pompage.
Pour le stockage, le projet vise notamment la construction de trois châteaux d’eau, dont un de 500 m3 à Ettienkro, le second d’une capacité de stockage de 100 m3 à Kodjinan et le troisième qui affichera 2 000 m3 à Abengourou. S’agissant du réseau de distribution, les travaux qui s’achèveront d’ici à 2024 permettront la pose de 42 km de canalisation dans la commune et 32 km de canalisation dans les localités environnantes.
Financer l’accès universel à l’eau potable
Le projet de renforcement de l’alimentation en eau potable d’Abengourou d’une valeur totale de 25 milliards de francs CFA (environ 38 millions d’euros) est financé par l’État de la Côte d’Ivoire via des prêts de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) et du Fonds saoudien pour le développement (FSD).
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Ce projet fait partie du programme « Eau pour tous » lancé en 2019 par le gouvernement ivoirien. L’initiative vise à renforcer l’alimentation en eau potable dans toutes les localités de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Ce programme nécessitera un investissement de 1 320 milliards de francs CFA (plus de 2 milliards d’euros), soit l’équivalent du produit intérieur brut (PIB) du Cap-Vert (1,99 milliard de dollars en 2020).

9/ KENYA : une nouvelle usine traitera les eaux usées dans le comté de Kakamega

 
Un nouveau projet d’assainissement démarre dans le comté de Kakamega au Kenya. Il porte sur la construction d’une station d’épuration dans la ville de Mumias pour un coût global de 17,2 millions de shillings kenyans (plus de 149 000 dollars).
Le gouverneur de Kakamega, Wycliffe Oparanya a lancé les travaux de construction de la nouvelle station d’épuration le 8 avril 2022. La future usine sera située à Mumias. Le but est d’améliorer la gestion des effluents, responsables de la disparition de la biodiversité aquatique. La station desservira au moins 2 300 ménages à Mumias.
Les eaux usées traitées par la future usine seront renvoyées dans la nature, réduisant la pollution des cours d’eau. « Il faudrait trois autres installations de ce type dans le comté pour traiter efficacement les eaux usées », explique Wycliffe Oparanya, le gouverneur de Kakamega. Actuellement, les populations se contentent d’un réseau d’égouts « en mauvais état », précise l’autorité kenyane.
Le soutien financier de WSTF
L’ensemble des travaux nécessitera un investissement global de 17,2 millions de shillings kenyans, plus de 149 000 dollars. Le gouvernement du comté finance le projet avec le soutien du Fonds fiduciaire du secteur de l’eau (WSTF). L’initiative s’inscrit dans le cadre du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement durable des villes du Kenya (KTSWSSP).
Avant le comté de Kakamega, le gouvernement central kenyan a annoncé, en septembre 2021, le début des travaux d’une station d’épuration dans le comté de Kisumu. La future installation permettra de traiter les eaux usées issues du centre de détention de Kodiaga, à l’ouest du Kenya. Le projet bénéficiera à 3 000 autres personnes à Kisumu, la troisième plus grande ville du pays, après la capitale Nairobi et Mombasa.
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Au moins 28 sous-projets seront mis en œuvre dans le cadre du KTSWSSP pour améliorer l’approvisionnement en eau et la gestion des eaux usées dans plusieurs villes du Kenya. Le programme renforcera également la résilience des populations face au changement climatique qui se manifeste principalement par la sécheresse.
Inès Magoum