Autosuffisance en riz:La Fao et le Département américain de l’agriculture démontent les chiffres brandis par le Sénégal

Non seulement le Sénégal n’a pas été au rendez-vous de l’autosuffisance en riz fixé en 2017, mais le pays reste toujours un grand pays importateur. Pour preuve, les statistiques fournies par le gouvernement du Sénégal ont été mis à nus par la Fao. 

Selon les chiffres de l’instance onusienne consultés par L’Observateur, le Sénégal avait importé en 2019 environ 1,5 million de tonnes de riz,  soit une augmentation de 15% par rapport à 2018, en raison de la faible offre de riz sur le marché intérieur.

Selon un document du Bureau commercial de Vietnam parcouru par le journal, le Sénégal a importé, en 2019, la quantité de 96 665 tonnes du Vietnam pour 32,6 millions de dollars (environ 18 milliards), soit une hausse de 13 fois en volume par rapport à 2018.

Et les exportations vers le Sénégal, selon les prévisions, devraient continuer leur hausse en 2020 «en raison de la forte demande» cette année. Cela est du au stockage de riz pour parer «à la nouvelle épidémie de coronavirus».

Selon le Département américain de l’griculture, la demande de riz en Afrique en 2020 est estimée à 15,7 millions de tonnes, dont le Sénégal devrait importer 1,3 million de tonnes.

 

 

Sénégal:améliorer la gouvernance et la gestion des déchets

Washington, 5 mars 2020 - Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un crédit de l’Association internationale de développement (IDA)* d’un montant de 125 millions de dollars (111,4 millions d’Euros) destiné à accompagner les efforts entrepris par le Sénégal pour renforcer et améliorer les systèmes et les services de gestion des déchets ménagers à Dakar et dans d’autres municipalités. Le projet, dont le coût total devrait s'élever à environ 295 millions de dollars ( 174 milliards de FCFA), sera cofinancé par l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence espagnole pour la coopération internationale pour le développement (AECID), avec des financements complémentaires notamment du gouvernement sénégalais et du secteur privé.

« Le Sénégal a connu une urbanisation rapide qui met à rude épreuve la capacité des municipalités à assurer efficacement la prestation de services essentiels, explique Nathan Belete, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal. Le lancement du Programme national de gestion des déchets témoigne de la volonté réelle des autorités de trouver une solution durable à cette situation. »

Le Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED) est aligné sur un nouveau cadre de partenariat-pays entre la Banque mondiale et le Sénégal pour les années budgétaires 2020 à 2024, également examiné aujourd’hui par le Conseil. Il permettra d’accroître l'accès aux services de collecte et de traitement des déchets dans les zones qui en sont dépourvues.

« Quelque six millions d’habitants dans sept régions du Sénégal accéderont ainsi à des services améliorés de gestion des déchets, 5 000 personnes bénéficieront de formations et l’ensemble des municipalités pourront profiter d’une réglementation plus rigoureuse et de procédures plus efficace pour mobiliser des ressources et nouer des partenariats avec des entreprises privées », souligne Farouk Mollah Banna, chef de l’équipe du projet à la Banque mondiale.

Le projet viendra par ailleurs soutenir l’initiative mondiale de lutte contre la pollution marine en améliorant le ramassage, le transport, le recyclage et l'élimination des déchets dans plusieurs villes côtières (Dakar, Saint-Louis et Mbour, notamment) ainsi que dans des centres urbains situés le long des principaux fleuves du pays, dont Ziguinchor.